“Trump et son bouffon sous kétamine”

 Quand le discours d’un sénateur français

devient viral aux États-Unis

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Les flèches décochées par Claude Malhuret contre Trump et Musk depuis le Palais du Luxembourg ont ravi de nombreux Américains sur les réseaux sociaux. Ce discours de huit minutes “Dresse un constat lucide et alarmant des tentatives du président américain Donald Trump pour saper la démocratie, tant aux États-Unis qu’à l’étranger, avec la complicité d’Elon Musk”, décrit par le Sénateur Claude Malhuret comme “Un bouffon sous kétamine”, à la cour d’un “empereur incendiaire”.

Ils préparent les voies du saigneur [sic] de la démocratie, du Bonaparte que nous tient en réserve notre excellent allié et bon petit père le Tsar. 

 (Amédée Berthier)

Le sénateur de centre droit, portant une broche représentant le drapeau national ukrainien, fait ici référence à la consommation de kétamine par Musk, que le milliardaire a admis utiliser toutes les deux semaines pour traiter ce qu’il a appelé un “état chimique négatif” dans son cerveau.                                                        Quant à Trump, Malhuret le compare à Néron, qui “régna sur Rome de 54 à 68 après J.-C. et entra dans la légende pour avoir prétendument joué du violon pendant que sa ville brûlait. Il se suicida après avoir été déclaré ennemi public par le Sénat”

“Jamais dans l’histoire un président des États-Unis n’a capitulé devant l’ennemi”, a ajouté Claude Malhuret, dont les discours enflammés, qui font régulièrement l’objet de reprises sur les réseaux sociaux français, n’avaient toutefois jamais passé la frontière. Même s’il ne s’adressait pas à un public américain, “il a touché une corde sensible” aux États-Unis.

L’histoire ne précise toutefois pas si les flèches sont arrivées jusqu’aux oreilles de Trump et Musk, qui n’ont pas jugé nécessaire de répondre sur leurs plateformes respectives. 

Les voltes faces de Trump ont continuées, pour lui, Poutine “Veut mettre fin à la guerre et une fois qu’elle sera terminée, je pense qu’il sera plus généreux qu’il ne le devrait. Et c’est plutôt bien.” Interrogé sur la sincérité de son homologue russe, Trump a dit “le croire”, et a estimé, dans une troublante volte-face, qu’il “s’entendait très bien avec la Russie”, alors qu’il était “plus difficile, franchement, de traiter avec l’Ukraine”.    

Enfin, lorsqu’on lui a demandé si le dirigeant russe allait profiter de la pause dans le partage des renseignements américains et de l’aide militaire à l’Ukraine, le locataire de la Maison-Blanche a répondu : “Je pense en fait qu’il fait ce que n’importe qui d’autre ferait”, lui offrant ainsi quasiment un blanc-seing.

Pendant ce temps-là, Washington a suspendu “temporairement” l’accès de l’Ukraine à son imagerie spatiale, a confirmé vendredi un porte-parole de la National Geospatial-Intelligence Agency (NGI). Kiev est cependant en pourparlers avec d’autres pays et des entreprises privées pour Conséquence immédiate de cette “pause” de l’aide américaine, la position de l’Ukraine sur le champ de bataille s’est dégradée, notamment avec des drones “10 à 15 % moins précis” qu’auparavant, pour parer à cette décision. Le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu a ainsi confirmé sur France Inter que son pays fournissait toujours des renseignements militaires à l’Ukraine. 

Par ailleurs, les troupes nord-coréennes ont réalisé “des avancées significatives” dans la région de Koursk, en Russie, où des troupes ukrainiennes ont pris pied il y a sept mois.

De son côté, la Russie se dit prête à discuter d’une trêve temporaire, mais à ses conditions. elle “n’acceptera pas la présence de troupes de l’OTAN sur le sol ukrainien, et rejette la proposition européenne de former une coalition des volontaires pour garantir un accord de paix”. Moscou ne s’oppose toutefois pas à ce que “des pays comme la Chine, qui sont restés neutres dans le conflit, déploient des forces en Ukraine”.

Volodymyr Zelensky a pour sa part assuré, vendredi soir dans son adresse quotidienne à la nation, vouloir “la paix”, avant une rencontre américano-ukrainienne la semaine prochaine en Arabie saoudite. “Un travail très intensif avec l’équipe du président Trump s’est déroulé toute la journée à différents niveaux, avec de nombreux appels”, a assuré le président ukrainien. “Le thème est clair : la paix dès que possible.” Il se dit "sic" Prêt à accepter  "La pénitence de Canossa" en robe de bure, pour le plaisir de Trump et Poutine.