samedi 3 novembre 2018

Aux origines du crash des démocraties, Democracy dies in darkness,


L’élection au Brésil de Bolsonaro succède à celles de Trump, 
de Duterte, de Salvini, d’Orbán, de Poutine ou d’Erdogan. 
Ces accessions au pouvoir sont le signe inquiétant 
de l’affaiblissement des démocraties en raison de leurs dérives internes et de leurs politiques favorisant les inégalités. 



Quelques semaines après l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, le vénérable quotidien de la capitale américaine, le Washington Post, propriété depuis 2013 du multimilliardaire Jeff Bezos, a décidé de se doter d’un slogan : 
Democracy dies in darkness, la démocratie meurt dans l’obscurité. 
Cette devise qui claque a été imaginée comme l’antidote au trumpisme, ce nid de mensonges, d’idéologies troubles, d’incompétence déguisée et d’enrichissement personnel. Mais cette formule de presse, aussi louable soit-elle, s’avère malheureusement incomplète, car, ces temps-ci, la démocratie succombe aussi en pleine lumière.
Le dernier exemple en date est l’élection au Brésil de Jair Bolsonaro, politicien mineur nostalgique de la dictature propulsé chef d’État du cinquième pays le plus peuplé de la planète à la faveur d’une conjonction de circonstances : opposant populaire emprisonné, corruption généralisée de la classe politique, crise économique et violence endémique. L’homme promet un cabinet rempli de généraux, l’arrestation ou le tabassage des militants syndicalistes et écologistes, la bride lâchée aux policiers qui figurent déjà parmi les plus brutaux de la région, et une politique économique tout droit sortie des manuels de l’école néolibérale de Chicago.
Bolsonaro n’a pas avancé masqué. Il n’a pas pris part à la compétition démocratique en dissimulant ses idées et ses intentions. Il a été aussi franc que Trump avant lui, ou Vladimir Poutine, ou Viktor Orbán, ou Matteo Salvini, ou Rodrigo Duterte, ou Recep Tayyip Erdogan, ou les frères Kaczynski, ou Nigel Farage ou la famille Le Pen, et d’autres encore. Au-delà des désignations souvent lapidaires et incomplètes sous lesquelles on tente de les rassembler et sur lesquelles nous ne nous attarderons pas (populistes, nationalistes, démocrates illibéraux…), ces dirigeants politiques appartiennent tous à un vaste mouvement conservateur, et souvent d’extrême droite, qui attaque les fondements de la démocratie, de la solidarité et des libertés que l’on croyait solidement ancrés depuis la chute quasi concomitante du mur de Berlin, de l’apartheid et des dictatures sud-américaines et asiatiques.

Qu’il s’agisse de la Russie et de ses satellites s’extirpant du joug soviétique, du Chili, de l’Argentine ou du Brésil se débarrassant de leurs généraux bourreaux, de la Turquie cantonnant les militaires à leurs casernes, de la chute des dictatures philippines ou indonésiennes, les décennies 1980 et 1990 ont été portées par les aspirations démocratiques des populations de toutes couleurs et origines.
Mais derrière ce que l’on peut qualifier sans trop d’hésitation de progrès, à moins d’être un amoureux des journaux caviardés, des élections truquées et des ongles arrachés, commençaient à s’incruster les ferments de ce qui arrive à maturation en ce moment : la contestation non pas de l’ordre démocratique et socio-économique libéral en tant que tel, mais des conséquences de ses dérives. Bolsonaro, Trump, Duterte, Poutine, Erdogan, les néo-fascistes européens, etc., sont la répercussion dangereuse de la hausse des inégalités, du sentiment de déclassement, de la tolérance à la corruption et des fausses promesses des élites politiques qui ont été orchestrées par les gouvernants de ces démocraties dites modèles et de celles qui leur ont emboîté le pas.                  Si ces nouveaux dirigeants menacent aujourd’hui la démocratie en plein jour, c’est parce qu’ils ont la volonté de pousser à fond les curseurs que leurs prédécesseurs ont déjà manipulés au-delà des limites supportables pour une grande partie de la population de leurs pays, et qui les ont amenés là.                                                                                                                                                                    Le grand phénomène de ce début de XXIe siècle est l’accroissement des inégalités et le sentiment, pour une grande partie des populations, que leur vie est bien moins confortable que celle de leurs parents. L’aspiration pavillon-voiture-deux enfants-bonne éducation-un seul salaire des fifties aux États-Unis ou des « trente glorieuses » françaises devient de plus en plus difficile à atteindre. Dans n’importe quel pays aujourd’hui, rares sont les couples qui peuvent subvenir aux besoins immédiats de leur foyer (logement, nourriture, transport, habillement, études) sans avoir deux revenus.
Les emplois sont de plus en plus précaires et mal payés, les ouvriers syndiqués ont été remplacés par des robots, des intérimaires ou des « auto-entrepreneurs ». Rester pauvre en travaillant était une notion en voie de disparition depuis la fin du XIXe siècle dans les démocraties occidentales. Elle est désormais de retour. Au sein des pays qui avaient bâti des « filets de sécurité » afin d’extraire le plus grand nombre d’une vie à la Zola, Dickens ou Steinbeck, ces systèmes de protection sociale et médicale sont désormais attaqués, rognés, délégitimés. Ces transformations ne sortent pas de nulle part. Elles résultent de décisions politiques et surtout fiscales d’inspiration néo-libérale, dont l’archétype le plus extrême est la « théorie du ruissellement » chère à Margaret Thatcher, Ronald Reagan et leurs héritiers, qui n’a jamais été validée par aucun économiste sérieux. De nombreux travaux montrent aujourd’hui que la grande période de réduction des inégalités au milieu du XXe siècle s’accompagnait d’une taxation forte sur les hauts revenus et les entreprises, doublée d’un système de régulation, antitrust ou autre, puissant.
Comment Emmanuel Macron peut-il s’étonner d’avoir vu sa popularité chuter aussi rapidement alors que ses premières mesures en tant que président, c’est-à-dire les plus symboliques, ont été la suppression de l’impôt sur la fortune et la dérégulation du travail plutôt que, par exemple, la taxation des GAFAM, dont l’évasion fiscale représente un crachat au visage des gouvernements souverains ? Comment imaginer que les Russes puissent avoir encore foi dans la transition démocratique qui a représenté pour eux l’accaparement sans précédent de leurs richesses par une poignée d’aigrefins appuyés par les banques occidentales ? Tout ce qu’ils ont récolté est une espérance de vie en berne.

Le creusement des inégalités est vécu d’autant plus cruellement que tout le monde en est informé

En Grande-Bretagne, les dégâts des politiques de l’austérité conduites sous tous les gouvernements successifs depuis Thatcher, travaillistes compris, et encore renforcées par les conservateurs depuis 2012, commencent à montrer leurs effets : bibliothèques publiques fermées par centaines, droits d’inscription à l’université en hausse, enfants arrivant à l’école le ventre vide.
Dans ce panorama, le Brésil devrait présenter un visage différent puisque les politiques sociales poursuivies par Lula Inacio da Silva de 2003 à 2010 ont permis à des millions de foyers de sortir de la pauvreté, de se loger, de s’alimenter correctement. Mais, dans le même temps, les classes moyennes brésiliennes ont souffert des mêmes maux que les européennes : emplois moins bien payés, loyers en hausse, économie en berne. Surtout, dans une société inégalitaire, parfois à la limite de la féodalité, comme celle du Brésil, la progression des conditions de vie des plus pauvres a privé ceux qui étaient un cran au-dessus dans l’échelle sociale du bénéfice qu’ils tiraient de cette situation : plus de jardinier, plus de cuisinier, de gardien ou de nounou à domicile à bas prix.
L’augmentation des inégalités n’est de toute manière pas le fait d’un appauvrissement des pauvres, mais d’une explosion des richesses de quelques-uns qui ont bénéficié des politiques mises en œuvre par les gouvernements démocratiques : taxation injuste des revenus du capital par rapport à ceux du travail, tolérance à l’égard de l’évasion fiscale, remise en cause de la progressivité de l’impôt. Si l’on compare le déclassement des classes moyennes et la précarisation du plus grand nombre à la situation démesurément confortable d’une petite élite plus connectée, plus maligne ou plus chanceuse que la moyenne, ce phénomène est d’une violence symbolique incroyable. Quand des entreprises qui ne paient presque pas d’impôts tout en utilisant les routes ou les câblages électriques bâtis par le budget national ont un chiffre d’affaires supérieur au PIB de certains États, quand des chefs d’entreprise gagnent en une année plus que la majorité de leurs employés durant toute leur carrière, comment ne pas aboutir au ressentiment né de ce sentiment d’injustice ? Jair Bolsonaro ou Rodrigo Duterte ont fait campagne sur la violence physique, bien réelle, qui gangrène leurs pays, Vladimir Poutine ne cesse de promettre « moi ou le chaos » à ses concitoyens, mais ces dirigeants tirent également le bénéfice de cette violence symbolique que représente une caste d’ultra-riches pas nécessairement plus intelligente ou plus douée, mais qui a profité d’un système pipé en sa faveur, surplombant ses contemporains qui se débattent pour surnager.
Ce creusement des inégalités est vécu d’autant plus cruellement que tout le monde est informé comme jamais dans l’histoire de l’humanité. La révolution numérique de même que l’expansion de l’alphabétisation ont fait reculer l’ignorance de ce qui se passe près ou loin de soi. Cela s’est également accompagné de deux phénomènes qui affaiblissent les démocraties.                                      Le premier est la maîtrise des codes médiatiques par les citoyens. Le revers de cette médaille est que les candidats ou les élus qui « passent mal à la télévision » sont écartés au profit de hâbleurs et de personnalités charismatiques plus ou moins authentiques. Fernando Haddad, le candidat du parti des travailleurs brésilien, excellent maire de São Paulo, est jugé terne face à Bolsonaro, l’homme sans bilan mais qui parle fort. Hillary Clinton, corsetée par les conseillers en communication, est jugée moins convaincante que la star de la téléréalité Trump.
Le second impact de ce bouleversement médiatique est bien évidemment l’essor des réseaux sociaux, de leurs silos de pensée et des « fake news ». Quand un individu peut presque tout lire ou regarder, il est contraint à des choix et se rapproche de ce qu’il connaît déjà ou de ce qui lui semble le plus attrayant. C’est le paradoxe d’une ère où tous ceux qui désirent s’informer le peuvent mais ne le font pas de crainte de s’y noyer. Des bidonnages envoyés via WhatsApp par Bolsonaro à ses supporters aux manœuvres de Cambridge Analytica pour Trump en passant par les bonnes vieilles recettes de l’autocensure en Russie ou en Turquie, il est devenu facile de désinformer des gens qui fuient la surinformation.
Les « fake news » sont devenues d’autant plus aisées à fabriquer et à disséminer que la parole des référents dans les démocraties – élus, grands entrepreneurs et journalistes – s’est démonétisée à coups de scandales et de fausses promesses. Aucun État n’a été épargné par des affaires de corruption politique, qu’il s’agisse de financements de partis ou d’enrichissement personnel. Des opérations Mani Pulite à Lava Jato, du financement opaque du Parti socialiste sous François Mitterrand à celui de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, des élus au Congrès américain acceptant les cadeaux de lobbyistes au président de la Commission européenne s’en allant cachetonner chez Goldman Sachs, comment ne pas penser que le service du public fait fonction de marchepied pour intégrer le club des 1% ? D’autant que quasiment tous ceux pris la main dans le sac plaident l’innocence quand bien même les preuves s’accumulent contre eux. Le mensonge corrompt même les aveux.
Les promesses qui n’engagent que ceux qui les croient sont l’autre facette de cette extorsion de l’argent public. Combien de dirigeants admettent qu’ils n’ont pas tenu leurs engagements de campagne électorale ? Combien apparaissent sur les écrans de télévision pour proclamer que telle loi va servir à peindre en blanc avec de la peinture rouge ? Les exemples de cette attitude orwellienne consistant à proclamer que « la paix c’est la guerre » sont bien trop nombreux et fréquents pour être cités, mais leur pouvoir cumulatif est tel que dès qu’un politicien ouvre la bouche, il est aujourd’hui spontanément admis qu’une couleuvre va en sortir.

Les dirigeants démocrates ont balisé le terrain pour les antidémocrates

Les grands patrons, dont beaucoup considèrent, à l’époque des multinationales et de la mondialisation, qu’ils sont plus puissants que nombre de chefs d’État, ne s’en tirent pas mieux au jeu de la franchise et de la transparence démocratique. Les fraudes, la corruption, la subornation semblent parfois l’ordinaire du business jusqu’à ce qu’une révélation perce la bulle d’impunité, d’Enron à Petrobras, de Gazprom à Lehman Brothers. Et que dire des programmes de licenciements rebaptisés « plans de sauvegarde de l’emploi », ou des parachutes dorés accrochés au dos de PDG qui ont coulé la boîte ? Ceux qui sont virés, qui peinent à conserver leur job ou à joindre les deux bouts. Quant au journalisme, parfois qualifié de quatrième pouvoir, il porte lui aussi son fardeau de responsabilité dans cette détérioration de la confiance, soit parce qu’il fait des courbettes aux puissants, soit parce qu’il est à la main des dirigeants eux-mêmes (le modèle Murdoch-Berlusconi-Dassault est répandu partout), soit parce qu’il s’est tiré une balle dans le pied en laissant accroire que les mariages princiers, les présentateurs-célébrités ou les armes de destruction massive de Saddam Hussein étaient de l’information.
Personne n’a jamais prétendu que la démocratie était un système vertueux par nature. Selon l’aphorisme de Winston Churchill, il est même « le pire à l’exception de tous les autres ». Mais en menant des politiques éloignées de l’intérêt du plus grand nombre, en favorisant une petite élite à laquelle ils appartiennent. En manipulant, en mentant et en s’enrichissant sur le bien commun, les dirigeants démocrates ont balisé le terrain pour les antidémocrates, les « monstres » que sont les présidents brésilien, américain, turc, russe, etc.Le paradoxe est que ces nouveaux venus ne sont pas l’antidote de ceux qui leur ont préparé la voie. Ils sont même la plupart de temps bien pires. La corruption autour de Poutine, Trump ou Erdogan est effroyable. La violence verbale ou policière véhiculée par Duterte, Orbán ou les trois précités est incommensurablement plus brutale que celle des pires braillards démocrates. Malgré le qualificatif populiste dont ils aiment s’affubler, aucun d’entre eux n’a mené des politiques économiques vraiment profitables au peuple. Leurs mensonges et la distorsion de l’information sont leur pain quotidien. Ils œuvrent, de facto, à l’affaiblissement et à l’éradication de la démocratie et des libertés en utilisant les mêmes outils que leurs prédécesseurs, mais poussés à leurs extrêmes.
Comment, dans ces conditions, expliquer que ces dictateurs en puissance aient été élus et soient parfois réélus haut la main alors qu’ils continuent de miner les terreau des libertés et d’enrichir une petite poignée de gens au détriment des autres ? Leur grand talent d’illusionniste a été d’enrober toutes les failles démocratiques précédemment évoquées, dont ils sont les continuateurs maximalistes, dans l’habit des politiques identitaires, que l’on appelle aussi guerre culturelle. C’est le « eux contre nous ». Les frictions ordinaires de la vie démocratique sont poussées à leur paroxysme par une rhétorique enflammée qui laisse penser que l’on est confronté à un conflit existentiel.
Les héritiers laïcs d’Atatürk ou les gülenistes menaceraient l’islam traditionnel turc. Les homosexuels, les citadins, les immigrés hispaniques et les écolos voudraient imposer leurs modes de vie aux croyants ruraux et banlieusards du Midwest américain. Les pauvres des favelas seraient des barbares à l’assaut de la forteresse de la classe moyenne blanche brésilienne. Les juifs, toujours eux !, se cacheraient derrière différents complots visant à dissoudre les nations chrétiennes européennes. Et, bien entendu, les immigrés représentent le mal absolu puisqu’ils volent les emplois, colportent la criminalité, importent leurs religions et leurs coutumes : ils sont les boucs émissaires préférés, quoique non exclusifs, de cette vague antidémocratique d’extrême droite. Cette rhétorique de la menace existentielle à « nos valeurs » et « nos richesses » est la marque de fabrique authentique de la droite autoritaire et liberticide depuis au moins le XIXe siècle. Ce ne sont pas les démocrates qui l’ont inspirée. Malheureusement, ils sont prêts aujourd’hui à s’y raccrocher pour combattre les dérives dont ils sont responsables, dans la plus grande confusion intellectuelle et politique.
Quand un président socialiste français (François Hollande) propose une loi sur la déchéance de nationalité et que son premier ministre (Manuel Valls) devient le fer de lance de l’islamophobie galopante, qu’est-ce qui les sépare du Front/Rassemblement national ? Quand la Maison Blanche décide de s’affranchir des règles juridiques pour surveiller, kidnapper, emprisonner ou tuer des « terroristes » supposés, au nom de la protection du « peuple américain », quelle différence existe-t-il avec les pratiques des républiques bananières ?
Quand un dirigeant politique de premier plan comme Boris Johnson joue à pile ou face sa position lors du référendum sur le Brexit puis accrédite des mensonges sur l’innocuité de la sortie de l’Europe au nom d’une vision désuète de l’Empire britannique, comment le distinguer des extrémistes d’UKIP ? Quand la quasi-totalité des gouvernants européens (représentant 512 millions de citoyens) refuse d’accueillir un bateau chargé de quelques dizaines de migrants sauvés de la mort, ou que le président des États-Unis (325 millions d’habitants) menace de faire ouvrir le feu sur une caravane de 2 000 Sud-Américains marchant vers le Nord, où sont les principes d’humanité dont se réclament les démocrates ?
Les Bolsonaro, Orbán, Trump, Erdogan, Poutine ou Salvini sont les symptômes des colères populaires qui les ont porté au pouvoir. Pour lutter contre cette maladie antidémocratique, il convient d’abord d’arrêter de lui courir après en imaginant qu’on va l’éradiquer en copiant les discours qui lui sont propres, car, comme l’a dit un jour Jean-Marie Le Pen dans la seule citation de lui qui vaille la peine d’être reproduite : « Les gens préféreront toujours l’original à la copie. »
Il faut, ensuite et en même temps, cesser de tolérer les dérives démocratiques que sont la corruption, l’impunité, l’évasion fiscale et les mensonges publics (et leur version light : la langue de bois) des représentants élus ou désignés. Enfin, il faut renverser les politiques économiques sources d’inégalités, qui sont la matrice du « eux contre nous » et du rejet de la démocratie.
Ou alors on peut patienter le temps que les antidémocrates se crashent et échouent, comme cela se produira inéluctablement puisque leurs politiques ne résolvent rien des maux qui ont conduit à leur élection. Mais que restera-t-il alors des libertés, de la solidarité et des institutions démocratiques quand ils auront achevé leur travail de sape ? Mieux vaut éviter d’attendre pour le constater.