Assez ! Il
est temps de faire taire la "haine anti-flics" qui se déploie
impudemment dans les rues de Paris. Il est temps de condamner sans aucune
indulgence les auteurs de violences à l’endroit des forces de l’ordre. Il est
temps pour tous les républicains, de droite comme de gauche, de manifester leur
solidarité envers ce corps de fonctionnaires qui assume une mission périlleuse
indispensable pour rendre possible la vie en société.
Les policiers
sont aujourd'hui victimes d’agressions d’une extrême gravité et de tentatives
de lynchage aussi lâches qu’insoutenables. Certains, le plus souvent issus de
la gauche la plus radicale, ont la tentation de renvoyer dos à dos les
agissements des "casseurs" et les "violences policières".
Ce parallèle est indigne. Il a été illustré, notamment, par la scandaleuse affiche ensanglantée
éditée par la CGT qui versait là dans une déplorable dérive
anarcho-syndicaliste.
Bien
sûr, il ne s’agit pas de nier l’existence des bavures policières. Il y en a eu
dans le passé, et il y a en aura hélas encore à l’avenir, tout homme étant
faillible, le policier comme le chirurgien ou le journaliste. Mais il ne s’agit
là que de fautes individuelles qui doivent être réprimées et condamnées
sévèrement comme telles. Pour conforter la confiance de la population en sa
police, l’Etat doit veiller à l’application de procédures d’enquête et de
punition fiables et efficaces des fautes commises par ses agents. Mais aussi
détestables soient-elles, ces bavures n’ont rien à voir avec la stratégie de
déstabilisation dont la police, et à travers elle la République, est
aujourd’hui la cible. Car la haine anti-flics, c’est bien la haine de la
République ! Les forces de l’ordre subissent de plein fouet une attaque
contre la démocratie et contre les principes qui la garantissent. Ce sort est
d’autant plus insupportable qu’il y a quelques mois encore, en première ligne
pour défendre ces principes, ces mêmes
képis étaient acclamés en héros par la population. Raison pour
laquelle le dégoût nous submerge un peu plus à la vision de ces hordes de
voyous qui incendient une voiture ou tabassent les policiers et ceux qui leur
viennent en aide. Car heureusement, sondage après sondage, les Français
continuent d’accorder une confiance massive aux forces de l’ordre. Ce n’est que
justice et le vieil anar Renaud l’a bien compris, lui qui chante aujourd'hui
joliment avoir "embrassé un flic" lors
du grand rassemblement républicain du 11 janvier 2015.
Alerte !
Rappelons
que la police est un des piliers de notre République. C’est une institution
garante de nos libertés et de nos droits, parmi lesquels la sécurité. La sûreté
ne fait-elle pas partie des "droits naturels et imprescriptibles de
l'Homme" exposés dès l’article 2 de la déclaration des droits de l’homme
et du citoyen ? Défini par les révolutionnaires de 1789 comme la
protection de l'individu contre l'arbitraire, décliné dans la déclaration universelle
des droits de l'homme de 1948 sous la forme de la "sûreté de la
personne", ce concept s'est peu à peu transformé au fil du XX è siècle en
obligation pour l'Etat d'assurer, dans le respect du droit, la sécurité de ses
citoyens et de leurs biens. De Georges Clemenceau à Manuel Valls, en passant
par Pierre Joxe, Jean-Pierre Chevènement et bien d’autres, il est toute une
filiation de "premiers flics de France" qui ont su perpétuer place
Beauvau cette tradition éminemment républicaine. Il y a urgence à restaurer
cette histoire, et ce discours, pour arrimer la police à ce cortège de valeurs.
Car, et c’est le deuxième effet désastreux des agressions dont les forces de
l’ordre sont victimes, la démagogie du Front national progresse dangereusement
dans leurs rangs. Comment s’étonner que Marion
Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard soient accueillis avec sympathie par un syndicat de policiers
mercredi si les républicains ne font pas corps autour du sort subi par les
képis ?
Il ne faut
plus céder à l’intimidation des irresponsables et extrémistes de tout poil qui
font le lit du Front national.
Et ne pas avoir peur de se faire traiter, à tort, de "réac" pour
clamer que l’on aime la police républicaine !
Au fond de chaque homme civilisé se tapit un petit homme de l’âge de pierre, prêt au vol et au viol, et qui réclame à grands cris un œil pour un œil. Mais il vaudrait mieux que ce ne fût pas ce petit personnage habillé de peaux de bêtes qui inspirât la loi de notre pays.
Arthur Koestler et Albert Camus
Dans les rues de Paris et de quelques grandes villes, une poignée d’énergumènes fantasment contre la prorogation d’un "état d’urgence" qu’ils assimilent à l’avènement du "fascisme". Les mêmes préparent pourtant consciencieusement l’accession de l’extrême droite au pouvoir. Alerte !