mercredi 13 mai 2020

“Remettre le Royaume-Uni au travail”
Pour le moment, “le confinement reste en place”, indique clairement The Guardian. Mais il s’agit désormais de “remettre le Royaume-Uni au travail”, décrypte le Financial Times. Si le télétravail est toujours recommandé, le locataire du 10 Downing Street, déclarant qu’il fallait commencer à relancer l’économie, a exhorté ceux qui ne peuvent pas travailler de chez eux à “aller travailler”, et ce dès lundi. De quoi créer une “faible lueur [d’espoir] pour les entreprises”, sans que “la grande majorité” d’entre elles ne puissent, avec cette simple “esquisse”,
La première étape débutera mercredi, avec un léger assouplissement des mesures d’isolement de la population. Davantage d’activités de plein air seront autorisées : les Britanniques pourront faire de l’exercice, prendre des bains de soleil. En revanche les infractions aux règles de distanciation sociale vaudront une amende plus salée. “Boris dévoile les nouvelles sanctions sévères pour les ‘covidiots
À la deuxième étape, prévue au plus tôt “en juin” – le calendrier précis dépendra des progrès dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19, dont le dernier bilan dimanche soir se chiffrait à 31 855 morts –, les écoles primaires pourront rouvrir.
La troisième étape pourrait avoir lieu début juillet, “si toutes les conditions sont réunies” : le gouvernement espère “rouvrir au moins une partie” des cafés et restaurants et autres lieux publics.
Vives critiques
La série d’annonces a aussitôt été vivement critiquée, outre-Manche. Le plan dévoilé laisse le pays “divisé”, relate The Guardian. “Boris Johnson descendu en flammes pour son plan de déconfinement ‘imprudent’”, titre de son côté The Mirror.
Parmi les points de friction : le remplacement du slogan “restez à la maison, protégez le NHS (le système de santé), sauvez des vies” par celui-ci : “restez en alerte, contrôlez le virus, sauvez des vies”. Certains ont jugé ce nouveau message officiel “trop vague et sujet à interprétations”, explique The Telegraph. “
Les dirigeants des assemblées écossaise, galloise et nord-irlandaise ont rejeté le slogan et déclaré qu’ils s’en tiendraient au message ‘restez chez vous’, ce qui a ajouté à la confusion générale.”

Une centaine de familles, qui ont perdu des proches, ont déposé plainte devant le Tribunal suprême contre le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez pour sa présumée mauvaise gestion de la crise.
Plusieurs avocats, représentant 116 familles, se sont unis pour déposer une plainte collective contre le président du gouvernement espagnol et la totalité de son gouvernement – soit 22 ministres – pour sa mauvaise gestion de la pandémie du Covid-19, plus précisément pour “homicides par imprudence”.
“Les plaignants avancent, écrit le quotidien La Vanguardia, que le gouvernement, ayant connaissance du risque grave de contagion que posait le coronavirus, a agi trop tardivement, quand les contaminations étaient devenues incontrôlables et malgré les avertissements de l’Organisation mondiale de la santé.”

Il ni a pas que les français à tout le temps se plaindre de leurs dirigeant !

Le 4 mai dernier, un sommet mondial virtuel a permis de récolter plus de 8 milliards de dollars pour la recherche d’un vaccin contre le Covid-19. Les États-Unis n’y participaient pas.
Pour trouver un vaccin, les États-Unis veulent avancer vite et seuls. Alors même que les laboratoires installés aux États-Unis “commencent des essais cliniques” et que les sociétés pharmaceutiques “réorganisent les usines américaines pour se préparer à une production à grande échelle”, le gouvernement américain a “tourné le dos à la coalition mondiale qui lutte contre la maladie”, contrairement “au Royaume-Uni, à la Chine, à la Turquie, au Canada, à l’Arabie Saoudite, au Japon, à de nombreux pays africains, à l’Organisation mondiale de la santé, à la Fondation Gates et à l’Union européenne”, les États-Unis n’ont pas envoyé de représentant la semaine dernière à un sommet mondial virtuel qui a permis de récolter plus de 8 milliards de dollars pour la recherche d’un vaccin affirme The Guardian.