En Marche ! hacké, Macron diffamé : "Comme par
hasard, ça vient des frontières russes"
Dans
l’entourage d’Emmanuel Macron, la situation est prise très au sérieux. Depuis
le mois de novembre, le candidat du mouvement En marche ! est la cible
d’offensives informatiques à répétition. "Plusieurs centaines d'attaques
quotidiennes visant notre base de données et nos boîtes mail, mais aussi notre
réputation. La poussée d’Emmanuel Macron dans les sondages après
qu’a éclaté l’affaire Fillon fait du candidat une cible privilégiée des pirates
informatiques, une "supertarget".
Au début de l’année, c’est le
ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui avait appelé "à la plus
grande vigilance" face au risque potentiel de piratages informatiques et
de "cyberdéstabilisation". Craignant des effets dévastateurs sur sa
campagne, Emmanuel
Macron a décidé fin janvier de s’adjoindre les services d’un
spécialiste.
Au-delà
des piratages, ce sont les "fake news" et les rumeurs qui
représentent le plus gros danger. Et les soutiens de Macron n’hésitent plus désormais à
désigner à mots couverts un coupable : la Russie
Une
façon à peine voilée de laisser entendre que la Russie pourrait œuvrer dans
l'ombre contre la candidature d'Emmanuel Macron.
"Aujourd'hui il faut regarder les faits : deux grands médias, Russia Today et Sputnik , qui appartiennent à l'Etat russe, font leur quotidien de la diffusion, de la propagation, de fausses nouvelles. Ensuite ces nouvelles sont reprises, sont citées et viennent peser sur notre vie démocratique"
Une "rumeur"
partie d'"un blog" selon laquelle Emmanuel Macron lors de son déplacement au Liban
aurait dormi "aux frais du contribuable"
à l'ambassade de France. "Ce qui évidemment était inexact [...], mais en
attendant le mal est fait, la rumeur est partie". La Russie travaille à l'échec d'Emmanuel Macron ? " Il y a des centaines, voire des milliers, d'attaques
sur notre système numérique, sur notre base de données, sur nos sites. Et comme
par hasard cela vient des frontières russes", répond Richard Ferrand, le député PS
du Finistère. "Les Américains
s'en sont aperçus, mais trop tard", met-il en garde, alors qu’aux
Etats-Unis la campagne présidentielle de la démocrate Hillary Clinton a été
parasitée par une vaste entreprise de désinformation. Une séquence dévastatrice
que les conseillers de Macron ne veulent pas voir se reproduire en France.
La semaine dernière, les sites de
propagande russe Sputnik et Russia Today avaient relayé des propos du député
Les Républicains Nicolas Dhuicq et de Julian Assange lesquels affirment détenir
des informations compromettantes sur le candidat à la présidentielle. François Fillon, qui connaît le mieux Poutine. Et l'apprécie le plus. a toujours nourri un intérêt poussé pour la Russie. Plus encore depuis qu'il s'est rapproché de son président et du "boucher de Damas", Il reste "leur candidat" et sera un interlocuteur privilégier en cas de victoire de son camp