jeudi 26 janvier 2017

Monsieur Propre. "Il faut bien mentir quelquefois quand on est évêque." (Jean-Jacques Rousseau)




Le peuple qui vous admire ne connait pas peut-être ce secret.
Il croit que la noblesse est une grandeur réelle,
et il considère presque les Grands comme étant d'une autre nature que les autres.
Ne leur découvrez pas cette erreur, si vous voulez, mais n'abusez pas de cette élévation avec insolence,
et surtout ne vous méconnaissez pas vous-même,
 en croyant que votre être a quelque chose de plus élevé que celui des autres.
Blaise Pascal

Celui qui avait construit sa campagne sur l’exemplarité et promis une cure d’austérité aux Français, voit ses contradictions et ses prétendus alliés se retourner contre lui.
"Il faut bien mentir quelquefois quand on est évêque."
(Jean-Jacques Rousseau)
« Je voudrais simplement dire que je suis scandalisé par le mépris et la misogynie de cet article », a  affirmé M. Fillon. « Alors, parce que c’est mon épouse, elle n’aurait pas le droit de travailler ? Imaginez un instant qu’un homme politique dise d’une femme  comme le fait cet article – qu’elle ne sait que faire des confitures. Toutes les féministes hurleraient. Voilà ce que j’ai à dire. »
L'ancien premier ministre vivait dans un tel sentiment d’impunité, qu’« il s’est permis de donner des leçons à tout le monde, sans jamais prévenir ses équipes qu’il avait lui aussi un petit problème à solder ».
Fillon semble en effet avoir oublié qu’en octobre dernier, il résumait la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, à son statut d’ex-femme de François Hollande. Face à Nicolas Sarkozy et ses multiples casseroles d’abord, face à Alain Juppé et sa condamnation pour “prise illégale d’intérêts” dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris ensuite, François Fillon n’a cessé d’endosser le costume de Monsieur Propre. Multipliant les allusions à peine voilées aux démêlés judiciaires de ses adversaires à primaire, il expliquait un jour que ceux qui ont « des affaires dans tous les sens » ne devraient pas être investis ; un autre que s’il était « mis en examen il ne serait pas candidat » ; et encore un autre que, lui président, « il n’y aurait jamais de responsables politiques, de ministres qui soient mis en examen ». « Question de morale », concluait-il invariablement.
Penelope Fillon a été la collaboratrice de son mari (son attachée parlementaire) pendant quatre ans, tout cela, en soi, est parfaitement légal . Et quand en 2002, le député Fillon est appelé au gouvernement, son suppléant va garder cette attachée et continuer à la payer. Très généreusement, d'ailleurs, puisqu'elle commence visiblement à 3 900 euros bruts par mois, et qu'elle finira, en 2006, à 7 900 euros. Ce qui doit laisser rêveurs, aujourd'hui, un certain nombre de collaborateurs.
En revanche, s'il se confirme que Penelope Fillon n'a jamais été vue ou n'a jamais travaillé à l'Assemblée, cela devient un "emploi fictif". Un soupçon suffisamment important pour justifier l'ouverture, par le parquet national financier, d'une enquête préliminaire.

En soi, recruter l'un de ses proches est non seulement légal, mais officiel et très répandu. Et c'est le cas autant à droite qu'à gauche. Claude Bartolone en fait partie, Jean-François Copé aussi, Eric Ciotti ou encore Gilbert Collard.
Mais ce qui reste choquant dans toute cette affaire, c'est qu'elle concerne un homme qui ne cesse d'appeler à une meilleure dépense des deniers publics...
"Un candidat à la présidence qui, au côté de sa charmante épouse Pénélope et de son fidèle destrier, reçoit les journalistes en leur demeure seigneuriale, a quelque chose de surréaliste en ces temps de grandes difficultés économiques et sociales où tant de Français peinent à joindre les deux bouts", "Comment l'homme au manoir peut-il prétendre représenter le peuple", 

En résumé, sans qu’on ne l’ait jamais su, C'est peut-être à cause de son train de vie que François Fillon estime que "les Français vivent au-dessus de leurs moyens". Vacances en Afrique aux frais du contribuable, factures non payées à l'Elysée, déplacements dans son château privé avec l'argent de nos impôts... l'ancien ministre, qui a fait quadrupler la taille de son appartement de fonction à Matignon (308m²), semble avoir une conception bien étrange de l'austérité qu'il préconise dans son programme ! 
 L’austère couple Fillon a successivement vécu sous perfusion de fonds publics, sous les mamelles d’un milliardaire ami, et de la vente de « conseils » à des clients mystère. On ne s'étonnera plus que François Fillon ait voté contre les lois sur la transparence de la vie publique en octobre 2013

mercredi 25 janvier 2017

PenelopeGate Le drôle de boulot de Madame Fillon


PenelopeGate

Le drôle de boulot de Madame Fillon

"la précarité est préférable au chômage" !!!
"Beaucoup de Français ont l'impression de travailler pour ceux qui ne travaillent pas"

Les propos de François Fillon, s’applique aux Français
François Fillon explique qu'il trouve "anormal" que le cumul du RSA et de l'APL aboutisse à "une situation qui démotive la recherche même d'un emploi".
Pas Madame la châtelaine de Beaucé qui s'est confiée au quotidien régional "le Bien Public" en novembre 2016 et a dit qu'elle ne s'est "jamais" "jusqu’à présent, impliquée dans la vie politique de son mari".

Voilà qui pourrait sérieusement plomber la campagne présidentielle de François Fillon. D'après "le Canard enchaîné", Penelope Fillon, la femme du candidat de la droite, a été rémunérée pendant huit ans comme attachée parlementaire de son mari ou de son suppléant, ainsi que par "la Revue des deux mondes".
En tout, Madame Fillon aurait perçu 500.000 euros brut pendant huit ans, assure l'hebdomadaire. Problème : Jeanne Robinson-Behre, une ancienne collaboratrice de Fillon interrogée par "le Canard", ne garde aucun souvenir du job de Pénélope. "Je n'ai jamais travaillé avec elle, je n'ai pas d'info à ce sujet. Je ne la connaissais que comme femme de ministre", explique-t-elle.
Pénélope Fillon a "bien été la collaboratrice de François Fillon", a confirmé à l'AFP Thierry Solère, porte-parole du candidat. Mais en précisant qu'elle "a toujours travaillé dans l'ombre". Dans l'ombre.
Selon "le Canard", Penelope Fillon a aussi été salariée, entre le 2 mai 2012 et décembre 2013, de "la Revue des deux mondes", propriété de Marc Ladreit de Lacharrière, un ami de François Fillon. Elle touchait alors environ 5.000 euros bruts par mois. Mais là encore, Penelope n'a pas laissé à ses anciens collègues un souvenir impérissable.
Interrogé par l'hebdomadaire, le directeur de "la Revue des deux mondes", Michel Crépu, se dit "sidéré":
"Je n'ai jamais rencontré Penelope Fillon et je ne l'ai jamais vue dans les bureaux de la revue."
Tout juste a-t-elle signé "deux ou peut-être trois notes de lecture".
L'Etat assure pour 86 000 € le train de vie Fillon, y compris l'essence de sa voiture
François Fillon est un ancien Premier ministre, à ce titre, il bénéficie de la prise en charge par l'Etat du coût d'une voiture de fonction, le salaire d'un chauffeur et celui d'un assistant. Pour l'année 2014, l'Etat a dépensé 54 717 euros pour rémunérer un assistant, 12 167 euros pour un chauffeur. Quant au frais d'entretien de sa voiture de fonction, l'Etat a déboursé 4 452 euros en 2014, ainsi que 14 263 euros de carburant et 541 euros pour l'assurance.
Au total, François Fillon a donc bénéficié d'une dotation publique de 86 140 euros... pour avoir été Premier ministre entre 2007 et 2012. Sachant qu'il bénéficie d'une indemnité de député, de frais de représentation et d'une enveloppe pour rémunérer ses collaborateurs parlementaires.
Peut-on imaginer le général de Gaulle, mis en examen à cause d'un emploi fictif occupé par sa femme ?
Une autre déclaration de Madame "la châtelaine" démontre bien l’intérêt de ces gens pour la France :
« J’ai fait cette comédie pour obtenir la nationalité française il y a 15 ans, juste pour pouvoir voter. Les Français m’exaspèrent, car ils se croient supérieurs aux autres. Ce sont les choses du quotidien qui m’ennuient : le manque de politesse, leur incapacité à faire la queue. Les Français ne sont pas particulièrement chaleureux. Shakespeare ? C’est une formidable antidote à la France ! »
Pénélope Fillon