vendredi 29 juillet 2016

Question posée par la journaliste saoudienne, Nadine Al-Budair :

Pour Abdelkader Sadouni, l’imam préféré de Christian Estrosi,
C’est « la laïcité française [qui] est responsable des attentats »
C’est au quotidien italien de centre droit Il Giornale, que Abdelkader Sadouni, imam de Nice choyé par le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, est allé livrer cette odieuse explication dans une interview publiée le 19 juillet, soit dès le lendemain de la fin du deuil national dans lequel l’attentat de Nice, avec ses 84 morts, avait plongé la France. Le propos de l’imam Sadouni, qui prêche à Nice à la mosquée Attaqwa, dans le quartier des Moulins, et dirige la librairie islamique de la rue de Suisse, est étayé par un argumentaire dont vous livrons des extraits :
« La laïcité serait un principe équitable si elle garantissait la liberté de culte à tous. Ce n’est pas ce qui se passe. Aujourd’hui, la laïcité est un extrémisme qui tente d’éradiquer toutes les religions. […] Si la laïcité continue à être appliquée ainsi, alors le désir de rejoindre les musulmans qui luttent en Syrie restera fort chez de nombreux jeunes. »
« Le problème de la communauté musulmane est qu’elle n’a pas sa place dans la société française. La France est un pays laïc, qui est opposé à la promotion de la religion et de sa manifestation. Ce faisant, l’islam est mis dans le coin, discriminé, et les musulmans sont attaqués parce qu’ils veulent pratiquer leur foi. Le problème ne vient pas de la communauté musulmane, mais du fait qu’il y a un manque de volonté de lui donner plus d’espace dans la société. »

En fait, pour l’imam Sadouni, la laïcité est condamnable… parce qu’elle fait obstacle à l’islamisation de la France ! Autres citations, extraites du même entretien à Il Giornale :
« Au cours des dernières années, nous avons assisté au départ pour la Syrie de nombreux jeunes musulmans de Nice, qui emmènent souvent avec eux leurs femmes et leurs enfants… La discrimination des musulmans en France, les attaques islamophobes et l’interdiction de l’usage des symboles religieux dans l’espace public sont les raisons qui poussent ces jeunes gens, qui ne se sentent pas partie de la communauté nationale, à partir pour rejoindre ceux qu’ils croient être leur prochain. »« Je pense que la situation des musulmans en France est le premier facteur qui pousse de nombreux jeunes hommes à se battre. Tant que les mosquées seront si peu nombreuses, tant que leur construction entraînera des manifestations, tant que les musulmans seront discriminés, alors ces réactions existeront. Ce sont des réactions certainement mauvaises mais elles sont réelles, et il faut éradiquer le phénomène qui les génère. »
En août 2015, l’imam Sadouni, questionné par Nice Matin sur ses rapports avec la municipalité, alors que la ville de Nice était dirigée par Christian Estrosi , avait eu cette réponse : « Nous avons la chance d’avoir une oreille attentive. » Ce que Christian Estrosi avait plus que confirmé sur l’antenne de RTL : « Je le soutiens de toutes mes forces parce que c’est quelqu’un qui est un relais social » ! Moyennant quoi l’imam Sadouni avait fait campagne lors des élections régionales pour l’élection d’Estrosi !
           Question posée par la journaliste saoudienne :       « Comment réagiraient les musulmans si des terroristes chrétiens se faisaient sauter au milieu d’eux ? »
une traduction de son article par l’institut de recherche médiatique du Moyen-Orient (MEMRI)
Par Nadine Al-Budair – 29 février 2016

Dans un article qui a de fortes chances d’être considéré provocant dans son pays, une journaliste saoudienne demande au monde musulman de voir la réalité en face si les rôles Chrétien-Musulman étaient inversés.   
La journaliste libérale Nadine Al-Budair, qui vit au Qatar, a publié un article dans le quotidien kowëitien Al-Rai dans lequel elle demande comment les Musulmans auraient réagi si des Chrétiens s’étaient fait sauter au milieu d’eux ou avaient tenté de les forcer à épouser leur foi.
Elle a présenté cette question hypothétique tout en demandant au monde musulman de se regarder dans la glace et d’engager des réformes, au lieu de condamner les attitudes occidentales envers lui.

« Imaginez un jeune d’un pays de l’Ouest venant ici se faire sauter au milieu d’une de nos places publiques au nom de la Croix. Imaginez que deux gratte-ciels se soient effondrés dans une capitale arabe et qu’un groupe extrémiste chrétien, en vertu de quelque comportement plus que millénaire, ait pris la responsabilité de cet acte, tout en faisant connaître sa détermination de raviver les enseignements ou quelques règles de la Christianité, selon son interprétation, afin de vivre comme au temps de Jésus et de ses disciples et de mettre en application certains édits d’un érudit chrétien »
« Imaginez entendre les voix de moines et prêtres depuis leurs églises et salles de prière ici et là dans le monde arabe, criant dans des haut-parleurs et assénant les Musulmans d’accusations, les traitant d’infidèles et chantant « Dieu, éliminez les Musulmans et qu’ils soient tous vaincus. »
« Imaginez qu’ayant accordé à des groupes étrangers un nombre infini de visas, de cartes d’identité, de citoyennetés, d’emplois, de bienfaits d’une éducation gratuite, d’une assurance-maladie moderne et gratuite, de sécurité sociale, etc… etc… et que plus tard un membre de l’un de ces groupes sorte du lot, plein de haine et de désir de sang, et qu’il tue nos fils dans nos rues, dans nos maisons, dans les bureaux de nos journaux, dans nos mosquées et dans nos écoles  ».
« Imaginez un Français ou un Allemand à Paris ou à Berlin emmenant son voisin musulman, quelque part, pour l’assassiner et mettre sa tête dans un congélateur, d’un sang froid bien calculé… comme un terroriste l’a fait avec la tête d’un Américain à Riyad il y a quelques années ».    Elle faisait allusion à l’ingénieur américain Paul Marshall Johnson, qui fut enlevé et décapité par des agents d’Al-Qaeda en Arabie Saoudite en 2004. Sa tête fut retrouvée dans un congélateur dans un appartement de Riyad environ un mois plus tard.
« Imaginez que nous visitions leurs pays comme touristes et qu’ils nous tirent dessus, fassent exploser des voitures près de nous et fassent connaître leur opposition à notre présence en chantant « Chassez les Musulmans de notre pays et de notre culture. »
« Ces images sont loin de la pensée du terroriste arabe ou musulman parce qu’il a la certitude, ou avait la certitude, que l’Ouest est humanitaire et qu’un citoyen occidental refuserait de répondre de cette manière aux crimes barbares des terroristes musulmans. Malgré les actes de terrorisme d’Al-Qaeda et d’ISIS (ou État islamique), nous, les musulmans, vivons sur les terres occidentales depuis des années sans peur ni inquiétude. Des millions de touristes musulmans, d’immigrants, d’étudiants et de demandeurs d’emplois vont dans les pays de l’Ouest, dont les portes leur sont ouvertes et les rues sans danger ».
« Cependant, pendant combien de temps encore cela durera-t-il ? La colère des Occidentaux envers les musulmans est évidente et ils font d’effrayantes déclarations ».
« C’est étrange que nous, les musulmans, croyons avoir le droit de condamner de telles déclarations plutôt que d’examiner les implications de certains de nos curriculums extrémistes, de notre formation et de nos régimes, et d’en avoir honte… C’est étrange pour nous de condamner l’Ouest au lieu d’examiner ce qui arrive chez nous : les façons extrémistes dont nous interprétons la charia et nos attitudes réactionnaires à l’encontre les uns des autres et du monde. C’est étrange que nous condamnions le reste du monde au lieu de lui présenter des excuses ».
« Comment réagiriez-vous si un Européen faisait exploser un théâtre ou café fréquenté par votre fils dans votre ville ? Que feriez-vous si vous entendiez des malédictions contre votre religion et votre foi tous les dimanches, comme ils en entendent de certains de nos imans le vendredi et d’autres jours ? »
« Imaginez vous trouver à Amsterdam, Londres ou New York, sachant que les étudiants y apprennent comme partie de leurs cours que vous êtes un infidèle et que de vous tuer est le jihad qui conduit aux vierges du paradis ; prolongeriez-vous votre séjour jusqu’à la fin de l’été ou partiriez-vous ? Vous feriez-vous exploser comme le font les terroristes musulmans, ou vous contenteriez-vous de retenir votre rage et de demander d’interdire l’accès des Chrétiens aux pays arabes ; que feriez-vous ? »
« Imaginez la guerre qui aurait éclaté si les Occidentaux avaient fait valoir leurs valeurs face aux crimes sanguinaires commis par des étrangers, et si l’Ouest ou un mouvement chrétien anti-radical s’était élevé dans nos villes arabes ? »
« Après toutes ces farces, un analyste arabe lance un message pathétique, récitant les mêmes mots à ses amis comme il les a répétés des millions de fois : « Ces Musulmans qui commettent des crimes ne représentent pas l’Islam, mais seulement eux-mêmes. » ».
« C’est tout ce que nous savons faire, nous absoudre de toute culpabilité ».

Face à la barbarie terroriste, tenir et agir


On ne s'habitue jamais à l'horreur.
Malgré la répétition des attaques, malgré le nombre de victimes,
 la barbarie terroriste nous surprend à chaque fois.
Elle nous afflige et nous terrifie. Elle nous divise aussi.
 C'est d'ailleurs l'objectif que poursuivent les assassins de Daech.
 Massacrer pour faire peur d'abord en s'attaquant à tous les
symboles possibles : hier la presse, les juifs, la police, la fête
 nationale et désormais l'Eglise.
Matthieu Croissandeau
Jeter le poison de la discorde dans la population ensuite : religieux contre laïques, musulmans contre chrétiens, banlieues contre centre-ville, gauche contre droite, peuple contre élites… Faire vaciller nos institutions enfin pour faire plonger le pays dans le chaos ou la guerre civile. La France n'a pas le goût de l'union sacrée ni celui des grandes coalitions politiques. Elle ferait pourtant bien d'y réfléchir plutôt que de réclamer la démission de tel ou tel, de céder à la polémique et à l'invective. Il n'y a guère que les populistes pour faire semblant de croire qu'un limogeage soulagerait un tant soit peu la douleur et le chagrin des familles. Et il n'y a que les idiots – ce sont souvent les mêmes – pour penser qu'une telle décision améliorerait l'efficacité de la lutte antiterroriste.
Plutôt que de chercher des victimes expiatoires donc, occupons-nous des vraies victimes et de leurs familles, celles de Paris, de Villejuif, de Nice, de Magnanville et de Saint-Etienne-du-Rouvray aujourd'hui

"Les arguties juridiques" dénoncées par Nicolas Sarkozy après l’assassinat du prêtre de Saint-Etienne-du-Rouvray ne sont rien moins que des règles d’ordre constitutionnel.

 A ce titre, les mots choisis par le président des Républicains sont à la fois dangereux et indécents. On ne les retrouve pas dans son interview au Monde et c’est heureux. Les propositions avancées dans cet entretien précisent les intentions d’un ancien chef de l’Etat qui aspire à le redevenir. Ce qui est logique et normal dans un débat démocratique digne de ce nom, même si le projet qu’elles dessinent attentent, en bloc et en détails, à ce qui en constitue le fondement.
Les institutions de la Cinquième République ne sont pas un bloc intangible. Elles peuvent être modifiées. Elles l’ont été à de nombreuses reprises. François Hollande avait d’ailleurs souhaité qu’elles le soient à nouveau au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 sur l’état d’urgence et la déchéance de nationalité. Ce n’est pas parce qu’il a échoué dans cette tentative sous les tirs croisés d’une partie de la gauche et d’une fraction de la droite que toute tentative de révision doit être exclue par principe, dans un avenir proche.
De ce point de vue, Laurent Wauquiez est plus explicite et plus franc que Nicolas Sarkozy quand il suggère aujourd’hui, dans Le Figaro, d’«adapter» notre loi fondamentale aux exigences de la lutte anti-terroriste telle qu’il la conçoit. Sur la présomption d’innocence, via le sort réservé aux fichés S, la droite ne pourra pas avancer demain, si elle revient au pouvoir, qu’en modifiant le préambule de la Constitution qui se réfère explicitement à la déclaration des droits de l’homme de 1789. Rien ne le lui interdit à condition, bien sûr que cette révolution juridique soit validée par le peuple français, selon les procédures qui sont celles de notre démocratie. En l’occurrence, on imagine mal que tout cela ne passe pas par un référendum, en bonne et due forme.
Le jeu de l’émotion dans un calcul politique

Nous avons bien des préjugés à vaincre,
Avant de concevoir seulement que la source de toutes les mauvaises

lois, que l’écueil de l’ordre public,
C’est l’intérêt personnel, c’est l’ambition et
la cupidité de ceux qui gouvernent.”... 
Robespierre


Là est la vraie limite de cette stratégie du «toujours plus» qui sert de boussole à la droite depuis quelques semaines. Dans un premier temps, au lendemain de l’attentat de Nice, elle n’a eu pour seul objectif que de casser les réflexes d’unité et de rassemblement qui s’étaient manifestés dans la rue en janvier 2015, après Charlie et l’Hypercacher, puis, en novembre, au congrès de Versailles, après la réplique du Bataclan. Pour parvenir à ses fins, elle a utilisé toutes les armes de la polémique, fussent-elles les plus basses, face à un pouvoir d’autant plus faible qu’il ne dispose plus de bases politique suffisantes pour lui assurer une crédibilité minimale, au sein d’une opinion taraudée par la peur.
Christian Estrosi et, sur un mode mineur, Éric Ciotti, ont été les artisans de cette politique insensée, dictée par le court-terme, qui vise à rendre tout gouvernement, par nature, non pas responsable mais coupable de la moindre action terroriste sur le sol national. Sans doute fallait-il des hommes de sac et de cordes pour en arriver là. Mais comment ne pas voir qu’on ne peut à la fois admettre que le pays est «en guerre» pour longtemps tout en s’en prenant par principe et à la moindre occasion à l’action de ceux qui sont chargés de la mener?
Sur de telles bases, on souhaite du plaisir à quiconque prétend aux plus hautes fonctions de l’Etat alors que chacun sait bien que face au terrorisme le risque zéro, hélas, n’existe pas. Personne n’a jamais contesté qu’on puisse faire mieux dans ce combat-là. Mais ce n’est pas faire preuve d’on ne sait quel «fatalisme» que de dire aux Français qu’il ne sera pas gagné de sitôt. Le profil du tueur de Nice montre en tous cas combien il est illusoire de tout prévoir et de tout surveiller. Si la droite s’est saisie de ce drame pour faire le procès du gouvernement, c’est d’abord par calcul. Derrière l’émotion du moment, il y avait une intention déclinée de sang-froid.
On remarquera au passage que les leaders les plus «modérés» de la droite n’ont pas su résister à cette stratégie de délégitimassions systématique, dictée par des enjeux liés à la future primaire de l’opposition. Alain Juppé a ainsi montré sa faible capacité de résistance aux ultras de son camp. Le maire de Bordeaux est peut-être «droit dans ses bottes» mais celles-ci sont en caoutchouc. S’il devient un jour Président, ce n’est pas ainsi chaussé qu’il parviendra à ne pas être, à son tour, un de ces «petits bouchons» ballotés par les frondeurs de tous poils.
Le chef des «Républicains» s'attaque aux traditions ... républicaines
Pour sortir de ce piège qu’elle a elle-même creusée, il fallait donc que la droite, par la voix de ceux qui, dans ses rangs, conservent un sens minimum de l’Etat, sache trouver autre chose que des coups de dagues destinés à faire tomber, un jour le ministre de l’Intérieur, un autre le Premier ministre, et à interrompre de facto le mandat du Président, neuf mois avant son terme. Nicolas Sarkozy s’y emploie à sa façon. A chaque attentat, depuis un an et demi, il procède de la sorte.


En 2006, Nicolas Sarkozy qualifiait de "propos incompétents" la proposition d'encadrement militaire des mineurs délinquants. Il a changé d'avis... Ségolène Royal prend cet "hommage positivement". Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.

Nicolas Sarkozy a visiblement évolué sur la question de l'encadrement militaire des mineurs délinquants. "Le gouvernement va reprendre cette proposition" (du rapport du député UMP Eric Ciotti) qui doit "permettre que les auteurs de délits puissent accomplir, pendant quelques mois, un service citoyen dans le cadre d'un établissement d'insertion de la défense", a déclaré ce 13 septembre le chef de l'Etat en visite dans le nouveau centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne).

Prônée depuis 2006 par Ségolène Royal, cette mesure s'était à l'époque attirée l'ironie du président de l'UMP, candidat à la présidentielle, un certain Nicolas Sarkozy.                      "Je suis parfois un peu étonné des propositions qu'elle fait. Si l'avenir des jeunes c'est d'être pris en mains par l'armée, pourquoi pas. Mais je ne le pense pas", avait-il estimé.     Et d'ajouter: "Si on pense que la solution aux problèmes c'est de tenir des propos aussi incompétents, c'est son choix."

l'ancienne candidate s'est félicitée de "cette reconnaissance de solutions efficaces et justes", "un hommage qu'elle prend positivement". Ségolène Royal souhaite que dès 2012 5000 jeunes soient concernés par cette mesure. "Les Français sont fatigués des effets d'annonce, ils veulent des actes. Ce qui est important, c'est que les idées fassent leur chemin", a botté en touche Ségolène Royal, tout en regrettant que le projet du PS ne soit pas allé aussi loin.



Dans l’arsenal Sarkozyste, figurent désormais des mesures qui visent à créer, sur le plan juridique et pratique, ce qui ressemble trait pour trait à un Guantanamo à la française. Ce faisant, il répond aux injonctions d’une partie de la droite qui n’hésite plus à parler de la nécessaire «Israélisation» de nos politiques anti-terroristes, sans d’ailleurs voir que ni les Etats-Unis, ni même Israël, n’ont su dresser les barrages qui les mettent à l’abri du moindre attentat. Ces politiques ne sont pas en soi illégitimes. On peut les défendre dans le cadre d’un débat politique démocratique. De même qu’on peut les combattre en notant qu’elles remettent en cause ce qui constitue le cœur de nos traditions judiciaires et, au-delà, de nos traditions républicaines.  Après le meurtre de 84 personnes le 14 juillet à Nice, puis l'égorgement d'un prêtre dans une église normande mardi, Nicolas Sarkozy n'a pas tardé à lâcher ses coups contre le gouvernement, en réclamant toujours plus de mesures sécuritaires. Mais le patron du parti Les Républicains (LR) ne craint pas de contredire son bilan en la matière. Au point de parfois prôner des dispositifs qu'il a lui-même supprimés lorsqu'il était au pouvoir…
Si Nicolas Sarkozy compte supprimer 300.000 postes de fonctionnaires en cas de retour à l'Elysée, il est convaincu qu'il ne faut pas toucher aux effectifs régaliens. "Il faudra exonérer toutes les forces de sécurité – policière, militaire et judiciaire – de tout effort d’économies, augmenter les moyens de l'armée et embaucher des analystes pour le renseignement", plaide-t-il dans une interview au mercredi 27 juillet. Mais ce que l'ex-chef de l'Etat se garde bien de préciser, c'est qu'il n'en allait pas du tout ainsi pendant son quinquennat. La police et la gendarmerie ont ainsi perdu plus de 9.000 postes entre 2007 et 2011, indiquait un en 2013. Une saignée qui s'explique notamment par le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, une mesure-phare du mandat Sarkozy. Côté Défense, la purge a été encore plus rude. La loi de programmation militaire adoptée pour la période 2008-2014 prévoyait la suppression de pas moins de 55.000 postes. Un mouvement poursuivi sous le quinquennat Hollande, avant d'être interrompu sous la pression des attentats de l'an dernier. Dans une interview au en juin, Nicolas Sarkozy réclamait "la création en urgence d'un véritable service de renseignement des prisons". Car pour lui, "il faut du renseignement humain, comme d'ailleurs dans les lieux de culte extrémistes et au sein des groupes radicalisés". Problème : c'est le président Sarkozy qui a éliminé un maillon essentiel de ce fameux "renseignement humain" , bien implantés sur l'ensemble du territoire, pour fondre leurs effectifs dans la nouvelle Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). La conséquence : de moins bonnes remontées d'informations, notamment sur les cités sensibles qui allaient nourrir les filières islamistes.
"Comment des individus fichés, dont l'un est sous contrôle judiciaire pour avoir essayé d’aller faire le djihad en Syrie, ont été laissés libres de commettre un tel attentat ?" s'insurge Nicolas Sarkozy dans Le Monde à propos des deux terroristes de Saint-Etienne-du-Rouvray. , le premier assaillant identifié, Adel Kermiche, a été mis en examen et incarcéré après avoir tenté deux fois de se rendre en Syrie, mais bénéficiait d'une mesure de liberté conditionnelle - c'est d'ailleurs pendant ses horaires de permission de sortie qu'il a commis l'attentat. Or, c'est la loi Dati de 2009 . Afin de ne pas aggraver la surpopulation carcérale, ce texte prévoit notamment que les personnes mises en examen peuvent être assignées à résidence sous bracelet électronique au lieu d'être incarcérées - ce qui était précisément le cas d'Adel Kermiche. Nicolas Sarkozy, qui la "politique de désarmement pénal" qui prévaudrait sous le quinquennat Hollande, n'a donc pas fait montre de la sévérité qu'il prône aujourd'hui à longueur d'interviews.
comme le confie à Marianne un député LR bon connaisseur de ce dossier, "Sarkozy est pris à son propre piège".

En janvier 2015, il n’avait rien trouvé mieux que de proposer une révision… du régime d’heures supplémentaires des policiers. En novembre 2015, il avait expliqué, au grand dam d’Alain Juppé, que «solidarité» ne signifiait pas «unité» avant de suggérer, face à un Président attentif, l’armement permanent des forces de sécurité ainsi que la déchéance de nationalité. Cette fois-ci, il s’engage sur un terrain qu’il avait jusque-là évité, en dépit des pressions de certains de ses proches, tel Laurent Wauquiez. Il n’est pas anodin que les révisions constitutionnelles, que ces projets impliquent renvoient à la déclaration des droits de l’homme de 1789. Si Nicolas Sarkozy préfère, pour une fois, ne pas aller jusqu’au bout de son raisonnement et que Laurent Wauquiez choisit d’euphémiser son propos en ne parlant que d’«adaptation» de la Constitution, n’est-ce pas aussi parce qu’ils mesurent l’ampleur du saut qu’ils proposent? «Le discours de la gauche ne correspond plus à la réalité», vient de dire le président des Républicains dans son interview au Monde. La question est maintenant de savoir si le nom de son parti est lui aussi conforme à cette réalité. Elle sera, quoiqu’il arrive, au centre de la campagne de la prochaine présidentielle et, après tout, au point où on en est, c’est très bien ainsi.

mercredi 27 juillet 2016

Saint-Étienne-du-Rouvray, Nice : la surenchère autoritaire de Sarkozy est inacceptable




Depuis l'attentat de Nice, et après l'assassinat d'un prêtre dans une église de Saint-Étienne-du-Rouvray, la droite ne retient plus ses coups contre le gouvernement. Nombre de ténors de "Les Républicains" exigent même la mise ne place de mesure d'exception pour lutter contre le terrorisme. Des propos qui fracturent un peu plus la communauté nationale, déplore l'historien Jean Garrigues

Il faut espérer que les attentats les meurtres qui se sont succédés cette année en France ne sont pas le résultat de la politique de stigmatisation des populations étrangères ou des critiques répétées par la classe dirigeante de notre pays, envers la population musulmane.
Un réflexe communautariste risque de détruire
tous les progrès d'intégration qu'a connu
notre pays laïque, fraternel et égalitaire.
La plus grande réussite de certains de nos dirigeants depuis quelques années est sans contexte la banalisation du racisme, de la xénophobie et de l'antisémitisme, que la France avait déjà connu sous l'Etat Français.


Au fond de chaque homme civilisé se tapit un petit homme de l’âge de pierre, prêt au vol et au viol, et qui réclame à grands cris un œil pour un œil. Mais il vaudrait mieux que ce ne fût pas ce petit personnage habillé de peaux de bêtes qui inspirât la loi de notre pays.

Arthur Koestler et Albert Camus



"La droite la plus bête du monde". Cette formule de Guy Mollet reviendrait-elle au goût du jour ? On serait tenté de le croire au vu des rodomontades et autres déclarations martiales proférées dans l’urgence par plusieurs ténors des Républicains, à commencer par leur chef de parti, au lendemain des attentats terroristes de Nice puis de Saint-Étienne-du Rouvray.



Alors même que 67% des Français déclarent dans un récent sondage être favorables à un "gouvernement d’union nationale", voilà que les matamores de la droite dite républicaine se lancent dans une compétition de critiques au vitriol contre le trio Hollande-Valls-Cazeneuve et de surenchères de propositions répressives, dont une bonne partie est incompatible avec les règles de notre droit.



Faisant fi du respect exigé par le moment du deuil et de l’indispensable unité que réclame la lutte contre Daesh et ses émissaires sanglants, ils saturent l’espace public de polémiques et de petites phrases assassines, qui n’ont d’autre résultat que de fracturer un peu plus la communauté nationale, et surtout de brouiller les cartes de notre citoyenneté républicaine.



Sarkozy semble à côté de l’histoire



À cet égard, Nicolas Sarkozy nous semble à côté de l’histoire lorsqu’il estime qu’en "assassinant un prêtre catholique et en blessant gravement des fidèles dans une église, c’est l’âme de la France qui est touchée"



Il n’est pas question de nier ici l’horreur de ce crime, pas plus que la place majeure du christianisme dans l’histoire millénaire de notre pays, bien au contraire. Mais un vrai républicain (surtout lorsqu’il se revendique comme le dépositaire de la marque) devrait se souvenir que ce qui fait aujourd’hui l’identité de notre communauté française aujourd’hui, depuis 1792 ou au moins depuis 1870, ce n’est pas l’Église catholique, c’est la République.



En décembre 2007, dans son discours dit du Latran, Nicolas Sarkozy avait déjà pris ses distances avec cette lecture républicaine de notre identité collective en affirmant que "l’instituteur ne pourrait jamais remplacer le curé ou le pasteur dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal".



À l’époque déjà, cette formule avait été ressentie comme une provocation par tous ceux qui sont attachés à la tradition laïque de notre pays, aux "hussards noirs de la République" exaltés par Charles Péguy. Les pères fondateurs de notre démocratie républicaine, Jules Ferry, Léon Gambetta, Georges Clemenceau, se retournaient dans leurs tombes.



Ce n’est pas une guerre de religion qui se mène



Aujourd’hui, dans le contexte de l’offensive terroriste menée par Daesh contre l’Europe occidentale, une telle déclaration est encore plus déplacée, voire explosive. Elle tend en effet à accréditer l’idée que c’est une guerre de religion qui se mène, alors que c’est une guerre de valeurs et de civilisation entre d’un côté un islamo-totalitarisme et de l’autre côté un système démocratique incarné (entre autres) par la République française.



Aux yeux d’un historien, la formule de Nicolas Sarkozy est donc inacceptable à double titre. D’une part, parce qu’en soulignant une fois de plus les racines chrétiennes de la France, il accroît de facto la tension entre les différentes communautés spirituelles qui composent notre République, opposant chrétiens et non-chrétiens, et prenant le risque de stigmatiser les musulmans de France. Le choc des intégrismes serait dévastateur !



D’autre part, parce qu’il s’écarte de ce "vivre ensemble" républicain qui est le véritable ciment de notre communauté nationale. On ne peut pas à la fois diriger un parti intitulé "Les Républicains" et prendre ses distances vis-à-vis du socle républicain de notre identité collective. Ce n’est pas cohérent !



Le plus grave, c’est que les conséquences des polémiques soulevées par Nicolas Sarkozy, Eric Ciotti, Christian Estrosi ou Laurent Wauquiez, à savoir la surenchère autoritaire, la fracturation communautaire et la désunion nationale, sont précisément les objectifs, voire "les buts de guerre" poursuivis par l’islamo-fascisme.



2017, moteur de surenchères belliqueuses



Cela ne veut pas dire qu’il faut anesthésier le débat public au nom de la discipline républicaine, bien évidemment.



De 1914 à 1917, Georges Clemenceau ne ménagea pas ses critiques à l’encontre des gouvernements d’union sacrée, les jugeant incapables de mener le pays à la victoire. On peut d’ailleurs estimer que ses critiques furent souvent injustes, et qu’elles visaient aussi à le ramener au pouvoir. Mais force est de constater que les attaques du "Tigre" se situaient toujours dans le strict périmètre des valeurs républicaines, dont il était l’un des plus farouches défenseurs.



On aimerait que cet exemple soit médité par les chefs des Républicains, et que l’obsession présidentielle de 2017 ne soit pas le seul moteur de leurs surenchères belliqueuses. Certains, à l’image du président du Sénat Gérard Larcher, donnent le spectacle réconfortant d’une opposition républicaine et responsable. C’est le comportement d’un homme d’État, et non d’un candidat en campagne.



Il faut que chacun s’imprègne de ce modèle, car c’est ce qu’attendent les Français.

dimanche 24 juillet 2016

Attentat de Nice: la «vérité» toute personnelle de Christian Estrosi

« A quelques-uns l’arrogance tient lieu de grandeur ;

l’inhumanité de fermeté ;

et la fourberie, d’esprit. »

de Jean de La Bruyère


Depuis l’attentat du 14-Juillet, Christian Estrosi pilonne le gouvernement pour mieux masquer ses propres responsabilités. Au nom des Niçois, l’ancien maire exige la « vérité », mais n’en offre qu’une version partielle. Le résultat de son tintamarre médiatique est stupéfiant : on ne voit que lui et on ne parle que des autres.

Il le dit et le répète. Sans rire. Sans sourciller. Sans jamais mesurer à quel point l’assertion peut paraître grotesque. Christian Estrosi se sent « porteur d’une exigence de vérité ». Au nom des proches des victimes de l’attentat du 14-Juillet, mais aussi, plus largement, au nom de tous les Niçois. Lui, le « fils de Nice », ne souffre pas que l’on s’en prenne à sa ville et à ses habitants. Mais c’est en réalité sa propre personne qu’il ne veut surtout pas voir attaquée. Ainsi allume-t-il chaque jour de nouveaux contre-feux pour mieux se faire oublier. Partout, dans la presse, à la télévision, à la radio, sur les réseaux sociaux, il s’exclame, dénonce, accuse. Et se drape dans le costume de « l’élu local révolté » face aux « mensonges » de l’État.
L’ancien maire, devenu premier adjoint en juin dernier, est monté au créneau quelques heures seulement après le drame, accusant la préfecture des Alpes-Maritimes d’avoir menti sur le nombre de policiers nationaux présents ce soir-là. Les choses se sont ensuite enchaînées avec une rapidité exemplaire en matière de communication politique. Très vite, ont filtré dans la presse toute une série de documents, dont une lettre du président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), datée du 13 juillet, réclamant à François Hollande « un grand plan d’urgence pour protéger les policiers et leur donner les moyens d'agir ». Mais ce sont évidemment les photos publiées par Libération le jeudi 21 juillet qui ont précipité les événements. Avec ces images issues de la vidéosurveillance de la ville, l’ancien maire tenait enfin la preuve du « mensonge d’État ». Oui, la préfecture des Alpes-Maritimes a failli en concentrant ses forces au mauvais endroit. Oui, l’entrée de la zone piétonne de la promenade des Anglais n’était “protégée” que par des agents municipaux en charge de la fluidification du trafic. Oui, le dispositif prévu pour les festivités du 14-Juillet était trop léger au regard du « risque d’un véhicule fou » dont le préfet lui-même a pourtant reconnu qu’il « avait été pris en compte ». Christian Estrosi avait donc raison. Est-ce à dire qu’il n’avait aucun tort ? Certainement pas.
Quoi qu’il en dise, le premier adjoint en charge de la sécurité (mais aussi des transports, des finances, de la voirie, des ressources humaines…) de Nice a sa part de responsabilité dans les événements. D’abord, parce que le dispositif prévu ce soir-là avait été élaboré avec la mairie et qu’il aurait dû être présent lors des réunions préparatoires en préfecture, ce qui n’était pas le cas. C’est la limite du cumul des fonctions. Lorsqu’on est président de région, président de métropole, suppléant de celle qui lui a succédé à l’Assemblée et premier adjoint délégué à quasi tous les sujets de son successeur à la mairie, on ne peut évidemment pas être partout.
Ensuite, parce que les conditions dans lesquelles l’attentat a été orchestré mettent à mal la politique sécuritaire dispendieuse défendue par ses soins depuis de nombreuses années. Malgré la présence de 1 257 caméras de vidéosurveillance, réparties dans toute la ville, et l’existence d’un arrêté interdisant la circulation sur l'ensemble de la commune des véhicules dont le poids total est égal ou supérieur à 3,5 tonnes, il est aujourd’hui avéré que le camion de 19 tonnes qui a foncé dans la foule a effectué trois jours durant plusieurs allers-retours de repérage sur la promenade des Anglais, y compris quelques heures avant de passer à l’acte. Et ce, sans jamais être inquiété.
Quand on l’interroge sur le sujet, Estrosi botte en touche. « Si tous ceux qui passent deux fois sur la promenade étaient des criminels… On ne peut pas supposer le pire à chaque fois, a-t-il affirmé à Nice-Matin. Et si, comme nous l’avions demandé, le gouvernement nous avait autorisés à utiliser le système de reconnaissance faciale, peut-être les choses auraient été différentes. » Idem pour les plots en béton qui auraient pu être installés le soir du 14-Juillet, comme l’a rappelé son ancien premier adjoint, Benoit Kandel, passé à l’opposition divers droite. Idem pour le fait que ni lui ni son chef de la police municipale, ni l’adjoint de ce dernier, n’étaient présents sur la Prom’ pour superviser le dispositif.
On aura beau chercher, rien n’est jamais de la faute de Christian Estrosi. Sa politique ultra-sécuritaire a montré ses limites, mais il ne la remettra pas en question. C’est là où réside sa force : expliquer avec une sincérité déconcertante que ses paradoxes n’en sont pas. Il l’avait déjà fait lors des régionales de 2015 en se déguisant en « résistant » pour draguer les électeurs de gauche, face à la frontiste Marion Maréchal-Le Pen. « Je n’aime pas cette notion de droite et de gauche, affirmait-il à l’époque à Mediapart. Je me sens si différent des commentaires qui sont faits sur moi… Dans ma ville, tout le monde sait que je suis plus socialiste que les socialistes et plus écolo que les Verts. »                                                                              Les ficelles de la stratégie adoptée par l’ancien édile depuis dix jours sont aussi énormes que celles qu’il avait utilisées pour sa campagne. Et pourtant, elles parviennent à créer un embrouillamini aux relents complotistes. Lorsqu’il accuse le gouvernement de vouloir « détruire des preuves » en brandissant la réquisition demandant l’effacement des images de l’attentat, sans préciser que ces dernières ont déjà été versées au dossier d’instruction, il crée de la confusion. Lorsqu’il explique sérieusement que l’État est sans doute « jaloux » des réussites de sa ville et que c’est pour cette raison qu’il essaie de le « déstabiliser, en donnant par exemple l’autorisation d’ouverture » à la mosquée En-Nour, il crée aussi de la confusion.
Lorsqu’il souligne dans la presse à quel point il regrette que Manuel Valls se soit fait huer lors de l’hommage aux victimes, sans reconnaître que c’est en réalité l’ensemble des responsables politiques, lui compris, qui étaient visés ce jour-là, il crée toujours de la confusion. Lorsqu’il communique sur une main courante de « Sa police municipale » indiquant que l’un des complices du tueur était sous le coup d'une mesure de reconduite à la frontière, qui n’a jamais été effective, il crée encore de la confusion. Le président de la région PACA distille dans la presse les éléments matériels et langagiers qui appuient sa version des faits. Le résultat de son tintamarre médiatique est stupéfiant : on ne voit que lui et on ne parle que des autres. Pourtant, Christian Estrosi le jure : jamais il n’a voulu sombrer dans la polémique politicienne. « La polémique est détestable et ce qui nourrit la polémique ; c’est le mensonge, a-t-il encore expliqué samedi sur RTL Si l’État cesse de mentir, il n’y aura plus de polémique. Et moi je ne cherche pas la polémique, je ne cherche que la vérité. » Comment, dans ce cas, qualifier chacun des propos qu’il tient depuis dix jours ?  Que penser de ses comparaisons de cours de récréation avec le premier ministre, quand il précise qu’il a « exercé des fonctions gouvernementales plus longtemps que lui » ? Comment réceptionner ses plaintes dans Paris Match   où il se lamente d’avoir été « traité comme un subalterne, un moins que rien » par le gouvernement ?   

« Il a été décidé qu’on reparlerait, dès les petites classes, d’éducation civique,

d’honnêteté, de courage, de refus du racisme et d’amour de la République.

Il est dommage que l’école ne soit fréquentée que par les enfants. »

André Frossard




Estrosi dit parler « au nom des Niçois », mais c’est surtout son ego que l’on entend. Il dit vouloir « défendre ses policiers municipaux », mais c’est lui et lui seul qu’il protège. Il martèle que « chacun doit prendre ses responsabilités », mais ne cesse de fuir les siennes.