Pour Abdelkader
Sadouni, l’imam préféré de Christian Estrosi,
C’est « la laïcité
française [qui] est responsable des attentats »
C’est au quotidien italien de centre droit Il
Giornale, que Abdelkader
Sadouni, imam de Nice choyé par le président de la région Provence-Alpes-Côte
d’Azur, est allé livrer cette odieuse explication dans une interview
publiée le 19 juillet, soit dès le lendemain de la fin du deuil national
dans lequel l’attentat de Nice, avec ses 84 morts, avait plongé la France.
Le propos de l’imam Sadouni, qui prêche
à Nice à la mosquée
Attaqwa, dans le quartier des Moulins, et
dirige la librairie islamique de la rue de Suisse, est étayé par un argumentaire dont vous
livrons des extraits :
« La laïcité
serait un principe équitable si elle garantissait la liberté de culte à tous.
Ce n’est pas ce qui se passe. Aujourd’hui, la laïcité est un extrémisme qui
tente d’éradiquer toutes les religions. […] Si la laïcité
continue à être appliquée ainsi, alors le désir de rejoindre les musulmans qui
luttent en Syrie restera fort chez de nombreux jeunes. »
« Le problème de la communauté musulmane est qu’elle n’a pas sa place
dans la société française. La France est un pays laïc, qui est opposé à la
promotion de la religion et de sa manifestation. Ce faisant, l’islam est mis
dans le coin, discriminé, et les musulmans sont attaqués parce qu’ils veulent
pratiquer leur foi. Le problème ne vient pas de la communauté
musulmane, mais du fait qu’il y a un manque de volonté de lui donner plus
d’espace dans la société. »
En fait, pour l’imam Sadouni, la laïcité est
condamnable… parce qu’elle fait obstacle à l’islamisation de la France ! Autres
citations, extraites du même entretien à Il Giornale :
« Au cours des
dernières années, nous avons assisté au départ pour la Syrie de nombreux jeunes
musulmans de Nice, qui emmènent souvent
avec eux leurs femmes et leurs enfants… La discrimination des musulmans en
France, les attaques islamophobes et l’interdiction de l’usage des symboles
religieux dans l’espace public sont les raisons qui poussent ces jeunes gens,
qui ne se sentent pas partie de la communauté nationale, à partir
pour rejoindre ceux qu’ils croient être leur prochain. » … « Je pense que la situation des musulmans en France est le premier
facteur qui pousse de nombreux jeunes hommes à se battre. Tant que les mosquées
seront si peu nombreuses, tant que leur construction entraînera des manifestations,
tant que les musulmans seront discriminés, alors ces réactions existeront. Ce
sont des réactions certainement mauvaises mais elles sont réelles, et il faut
éradiquer le phénomène qui les génère. »
En
août 2015, l’imam Sadouni, questionné par Nice Matin sur ses rapports avec la municipalité, alors que la ville de
Nice était dirigée par Christian Estrosi , avait eu cette réponse : « Nous avons la chance d’avoir
une oreille attentive. » Ce que Christian Estrosi avait
plus que confirmé sur l’antenne de RTL :
« Je le soutiens de toutes mes
forces parce que c’est quelqu’un qui est un relais social » ! Moyennant
quoi l’imam Sadouni avait fait campagne
lors des élections régionales pour l’élection d’Estrosi !
Question posée par la journaliste saoudienne : « Comment réagiraient
les musulmans si des terroristes chrétiens se faisaient sauter au milieu d’eux
? »
une traduction de son article par
l’institut de recherche médiatique du Moyen-Orient (MEMRI)
Par Nadine Al-Budair – 29 février 2016
Dans un article qui a de fortes chances d’être
considéré provocant dans son pays, une journaliste saoudienne demande au monde
musulman de voir la réalité en face si les rôles Chrétien-Musulman étaient
inversés.
La journaliste libérale Nadine
Al-Budair, qui vit au Qatar, a publié un article dans le quotidien kowëitien
Al-Rai dans lequel elle demande comment les Musulmans auraient réagi si des
Chrétiens s’étaient fait sauter au milieu d’eux ou avaient tenté de les forcer
à épouser leur foi.
Elle a présenté cette question hypothétique tout en demandant au monde
musulman de se regarder dans la glace et d’engager des réformes, au lieu de
condamner les attitudes occidentales envers lui.
« Imaginez un jeune d’un pays de l’Ouest
venant ici se faire sauter au milieu d’une de nos places publiques au nom de la
Croix. Imaginez
que deux gratte-ciels se soient effondrés dans une capitale arabe et qu’un
groupe extrémiste chrétien, en vertu de quelque comportement plus que
millénaire, ait pris la responsabilité de cet acte, tout en faisant connaître
sa détermination de raviver les enseignements ou quelques règles de la
Christianité, selon son interprétation, afin de vivre comme au temps de Jésus
et de ses disciples et de mettre en application certains édits d’un érudit
chrétien »
« Imaginez entendre les voix de moines et
prêtres depuis leurs églises et salles de prière ici et là dans le monde arabe,
criant dans des haut-parleurs et assénant les Musulmans d’accusations, les
traitant d’infidèles et chantant « Dieu, éliminez les Musulmans et qu’ils
soient tous vaincus. »
« Imaginez
qu’ayant accordé à des groupes étrangers un nombre infini de visas, de cartes
d’identité, de citoyennetés, d’emplois, de bienfaits d’une éducation gratuite,
d’une assurance-maladie moderne et gratuite, de sécurité sociale, etc… etc… et
que plus tard un membre de l’un de ces groupes sorte du lot, plein de haine et
de désir de sang, et qu’il tue nos fils dans nos rues, dans nos maisons, dans
les bureaux de nos journaux, dans nos mosquées et dans nos écoles
».
« Imaginez un
Français ou un Allemand à Paris ou à Berlin emmenant son voisin musulman,
quelque part, pour l’assassiner et mettre sa tête dans un congélateur, d’un
sang froid bien calculé… comme un terroriste l’a fait avec la tête d’un
Américain à Riyad il y a quelques années ». Elle faisait allusion à l’ingénieur américain Paul
Marshall Johnson, qui fut enlevé et décapité par des agents d’Al-Qaeda en
Arabie Saoudite en 2004. Sa tête fut retrouvée dans un congélateur dans un
appartement de Riyad environ un mois plus tard.
« Imaginez
que nous visitions leurs pays comme touristes et qu’ils nous tirent dessus,
fassent exploser des voitures près de nous et fassent connaître leur opposition
à notre présence en chantant « Chassez
les Musulmans de notre pays et de notre culture. »
« Ces
images sont loin de la pensée du terroriste arabe ou musulman parce qu’il a la
certitude, ou avait la certitude, que l’Ouest est humanitaire et qu’un citoyen
occidental refuserait de répondre de cette manière aux crimes barbares des
terroristes musulmans. Malgré les actes de terrorisme d’Al-Qaeda et d’ISIS (ou
État islamique), nous, les musulmans, vivons sur les terres occidentales depuis
des années sans peur ni inquiétude. Des millions de touristes musulmans,
d’immigrants, d’étudiants et de demandeurs d’emplois vont dans les pays de l’Ouest,
dont les portes leur sont ouvertes et les rues sans danger ».
« Cependant,
pendant combien de temps encore cela durera-t-il ? La colère des Occidentaux
envers les musulmans est évidente et ils font d’effrayantes déclarations ».
« C’est
étrange que nous, les musulmans, croyons avoir le droit de condamner de telles
déclarations plutôt que d’examiner les implications de certains de nos
curriculums extrémistes, de notre formation et de nos régimes, et d’en avoir
honte… C’est étrange pour nous de condamner l’Ouest au lieu d’examiner ce qui
arrive chez nous : les façons extrémistes dont nous interprétons la charia et
nos attitudes réactionnaires à l’encontre les uns des autres et du monde. C’est
étrange que nous condamnions le reste du monde au lieu de lui présenter des
excuses ».
« Comment
réagiriez-vous si un Européen faisait exploser un théâtre ou café fréquenté par
votre fils dans votre ville ? Que feriez-vous si vous entendiez des
malédictions contre votre religion et votre foi tous les dimanches, comme ils
en entendent de certains de nos imans le vendredi et d’autres jours ? »
« Imaginez
vous trouver à Amsterdam, Londres ou New York, sachant que les étudiants y
apprennent comme partie de leurs cours que vous êtes un infidèle et que de vous
tuer est le jihad qui conduit aux vierges du paradis ; prolongeriez-vous votre
séjour jusqu’à la fin de l’été ou partiriez-vous ? Vous feriez-vous exploser
comme le font les terroristes musulmans, ou vous contenteriez-vous de retenir
votre rage et de demander d’interdire l’accès des Chrétiens aux pays arabes ;
que feriez-vous ? »
« Imaginez
la guerre qui aurait éclaté si les Occidentaux avaient fait valoir leurs
valeurs face aux crimes sanguinaires commis par des étrangers, et si l’Ouest ou
un mouvement chrétien anti-radical s’était élevé dans nos villes arabes ? »
« Après
toutes ces farces, un analyste arabe lance un message pathétique, récitant les
mêmes mots à ses amis comme il les a répétés des millions de fois : « Ces
Musulmans qui commettent des crimes ne représentent pas l’Islam, mais seulement
eux-mêmes. » ».
« C’est
tout ce que nous savons faire, nous absoudre de toute culpabilité ».