lundi 27 novembre 2017

Stop au trafic humain de migrants africains en Lybie

Après la découverte d’un marché aux esclaves à Tripoli, en Libye, de nombreuses voix s’élèvent sur le continent pour appeler les dirigeants africains à faire leur examen de conscience. C’est notre responsabilité, tranche le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat.

Comment est-ce-possible ? Comment imaginer qu’au 21e siècle, on puisse assister à ce genre de commerce abject?
la Libye a cessé d’être un Etat. Que ce pays est tombé entre les mains de milices criminelles et de trafiquants de tout genre.

Il faut, que les Africains interrogent leur conscience.

«
La responsabilité est d’abord celle des Etats africains. Nous-mêmes. J’en appelle à notre prise de conscience de la gravité de cette situation. Dans nos pays, il faut faire en sorte que ces jeunes ne quittent pas le pays… Que les gens ne se ruent pas en Libye pour chercher à traverser la méditerranée. Il faut s’attaquer aux racines, par le développement, par des projets concrets» en faveur de la jeunesse.

«A quoi servent ces prétendus présidents?»
le comportement des dirigeants africains est pire que celui des gens qui vendent les migrants africains.

«Imaginez-vous que Donald Trump puisse dormir s’il apprenait qu’un citoyen américain était détenu quelque part, il ne l’accepterait pas. Le président Français Emmanuel Macron non plus. Alors pourquoi les gouvernements africains ne se soucient pas de leurs citoyens? Je me demande même à quoi ils servent ces prétendus présidents?», s’interroge Mamadou Bamba Ndiaye
Sur le site de Médiapart, le blogueur Abdou Rahmane souligne le gouffre qui sépare aujourd’hui les peuples du continent et leurs dirigeants.

«Les tweets de condamnation lamentables et honteux que certains d’entre eux ont publié sur les réseaux sociaux en guise de réaction en disent long sur leur impuissance pour défendre les intérêts de leurs nations et protéger leurs ressortissants», constate-t-il. Il leur demande ce qu’ils attendent pour proposer une opération militaire destinée à mettre un terme à cet inadmissible crime contre l’humanité en Libye.


Ils prennent leurs populations «pour de la marchandise»
Des dirigeants africains pointés du doigt par l’écrivain congolais Alain Mabanckou. Il leur reproche de 
contraindre leurs peuples à choisir entre la peste et le choléra.

«S’il y a un point de départ dans l’éradication de ces comportements primitifs, c’est sans doute le mode de fonctionnement de nos Etats à la tête desquels les dictateurs prennent leurs populations pour de la marchandise… La question immédiate est désormais de se demander jusqu’à quand l’Occident continuera à nourrir ces autocrates africains et leurs complices qui feignent de s’indigner ces derniers temps».