samedi 13 mai 2017

Mélenchon est l'eau, la terre et le vent

On le sait : vivre entouré de courtisans, de cire-pompes et de porte-cotons conduit généralement à une forme de délire mégalomaniaque. Est-ce l'explication des dernières déclarations de Mélenchon, que rapporte le quotidien Le Monde ? On connaissait le sectarisme du bonhomme, et sa haute opinion de lui-même, mais là, on reste sans voix.
Quand on est Mélenchon, on propose sa candidature à distance pour disposer de l’investiture sans instance. Comme à la présidentielle. Il est comme ça notre Mélenchon épris de conscience des gens. C’est le dernier trésor national d’un esprit ancien qu’il feint de contester pour mieux se servir sur la bête d’une Gauche à l’agonie. C’est un vieux monde qui a la modernité de ce que l’on avait oublié. Elu depuis 1983 ! 34 ans qu’il est dans la place. La méthode consiste à réinventer une posture à la dernière mode ‘citoyenne’
Ils ne comprennent rien à la splendeur d’incarner un mouvement d'inspiration citoyenne en imposant sa candidature comme un grand Seigneur politique d'un autre siècle. Lui qui voulait prétendument être le dernier monarque républicain. Quelle blague ! De toute sa hauteur du parisien jacobin centralisateur vertical, il regarde ses provinces lointaines comme autant de gourmandises promises pour inspirer une politique soucieuse du local. L’horizontalité citoyenne n’est plus que la ligne droite de sa silhouette dans le décor bouché du Vieux Port.

On ne doute pas que la consultation en ligne formulerait un plébiscite dans la ferveur l'obligeant à cette faveur. Mais au-delà de cet outil rusé qui permet de ne pas donner de consigne autant que de n’y soumettre aucune stratégie politicienne collective, peut-on interroger également le sort en interne du petit pourcentage de ceux qui oseraient contrarier le privilège du fier Chevalier lointain.
Les images d'une mosaique des gauches unies qu'il faut remplacer par celles de liesse d’une foule en délire implorant sa candidature par acclamation. Mélenchon joue les modestes effarouchés : "Qui n'hésiterait pas? Cela fait beaucoup de fatigue (…) mais je suis convaincu » offrant sa candidature sacrificielle qui relèverai du don de soi...

Normal, le corps de
Mélenchon est l'eau, la terre et le vent de Marseille. Mélenchon est le feu, la lumière et le grand tout-ou-rien de la Gauche. Mélenchon est un absolu. Et sa limite précisément, c'est qu'il est indépassable. Et tout ce qui dépasse dans son estime n’est pas assimilable et ne peut faire alliance sans corrompre la pureté ; non pas d’un collectif émancipateur, mais de son ambition égotique, et paranoïaque*...
*la paranoïa indique un trouble mental manifesté par des difficultés relationnelles, des troubles du comportement et un sentiment de persécution pouvant aller jusqu'à un point d'irrationalité et de délire (délire paranoïaque). La pensée paranoïaque inclut typiquement des croyances de persécution liées à une menace perçue comme provenant des individus : jalousie, délires, etc. 
Tous les symptômes de votre grand "lider Maximo" ...