L’inquiétude monte dans les capitales européennes, notamment celles des pays de l’Est, les plus exposés à la menace russe et particulièrement dépendants de la protection américaine. Toute rupture avec Trump à propos de l’Ukraine pourrait encore réduire l’engagement des États-Unis dans la défense collective des pays de l’Otan.

“Pas besoin de gens qui twittent”

Giorgia Meloniune fervente alliée de Kiev qui entretient de bonnes relations avec Trump ) a évoqué plusieurs pistes pour limiter les dégâts de l’altercation dans le Bureau ovale. Elle a publiquement appelé à l’organisation immédiate d’un sommet Europe - États-Unis pour discuter ensemble de l’avenir de l’Ukraine et a eu une conversation téléphonique avec Donald Trump samedi soir.

L’Allemagne, l’Espagne et la Pologne font partie des pays qui ne se sont pas engagés à envoyer des troupes en Ukraine – alors que l’UE se prépare tout juste à augmenter ses dépenses militaires.

À Londres, un nombre croissant de voix estiment que les dirigeants européens doivent cesser de critiquer publiquement Trump pour ses attaques contre Zelensky et commencer à montrer à la Maison-Blanche qu’ils sont prêts à assumer la charge de leur propre sécurité.

“Ce dont l’Ukraine a besoin aujourd’hui, c’est du beurre et des armes, résume un proche de Starmer. Elle n’a pas besoin de gens qui twittent et prennent des postures moralisatrices.”

Ce dimanche, on a beaucoup parlé à Lancaster House. Mais l’Europe sait à présent qu’elle doit surtout agir.