jeudi 17 janvier 2013

Intervention Française J+4





Aucun état démocratique, quelque soit le prix à payer,  ne devrait négocier avec des terroristes qu’ils soient religieux ou maffieux. Pas plus qu’il ne doit laisser envahir les états les plus faibles et voir imposer par la force et la terreur, des règles contraires aux Droits de l’homme,  sous la couverture d’une interprétation tronquée et mensongère de textes religieux.
 




On ne doit jamais laisser se produire un désordre
 pour éviter une guerre ; car on ne l'évite jamais,
  on la retarde à son désavantage.
Machiavel "Le prince"





Alors qu'Henri Guaino appelle à «l'union nationale» et que Gérard Longuet approuve le plan de bataille français, Brice Hortefeux critique une «réelle impréparation» et Copé la solitude de la France.
Le député UMP Henri Guaino a assuré jeudi que l’heure n'était pas au débat face à l’intervention française au Mali, l’unité étant nécessaire en temps de guerre. «Quand la France est en guerre - et c’est une guerre, pas une petite opération de police - nous devons tous être unis derrière nos soldats qui risquent leur vie». Y a-t-il place pour le débat ? «Non, pas maintenant, c’est la guerre avec tous ses risques, ses conséquences, ce n’est pas le moment d’ouvrir un débat politique», selon celui qui fut la plume de Nicolas Sarkozy. «Mais ça viendra», a assuré l’ancien conseiller spécial à l’Elysée. «Dans toutes les guerres, l’union nationale est nécessaire, c’est une question de responsabilité, de civisme et de respect de nos soldats».
Atteindre le terrorisme, dont la technique est de
 se perdre dans la masse, est très ardu.
Malgré cela il a échoué et échouera.
 C'est cela le fait principal
Il n'a pesé sur chacun des grands choix politiques
nulle part.
F. Mitterrand


Le sénateur de la Meuse Gérard Longuet  a de son côté souligné qu'il aurait «mis en œuvre la même politique», «totalement pertinente au moment où elle a été déclenchée», quand «les colonnes, les 200 pick up» islamistes «se dirigeaient par deux voies vers Bamako. Ils se sont dévoilés, ils sont sortis de la population, c'était le moment de les frapper». Faute de cette offensive, «nous aurions trouvé une situation qui eut été inextricable, des islamistes dans Bamako, dans une très grande ville». Il a comparé à la situation en Côte d’Ivoire où la France était intervenue «pour éviter la dispersion des métastases, des combattants en milieu urbain». Pour lui, il n’y a en Europe que «deux pays ayant à la fois l’armée et le mental national pour ce type d’opération», citant la France et la Grande-Bretagne. «Il n’y en a pas d’autres».
En revanche, l’ancien ministre UMP Brice Hortefeux critique une «réelle impréparation» de l’offensive anti-islamistes lancée par Paris au Mali vendredi. Dans une interview au Figaro jeudi, ce proche de Nicolas Sarkozy est interrogé sur la position de l’ancien président quant à l’intervention : «Personne ne peut s’exprimer à sa place, mais je pense que si le principe paraît juste, les modalités sont plus qu’incertaines», répond-il. L'ancien monarque jouait au soldat depuis près d'une décennie déjà. Ministre de l'intérieur, la lutte contre les délinquants de France était son ADN politique. Devenu monarque en 2007, Sarkozy adorait la présence militaire. Belle arnarque de la part d'un ancien ministre coupable d'être allé personnellement vendre de l'équipement de surveillance au colonel Kadhafi, ou d'avoir personnellement scellé la réconciliation franco-syrienne avant que Bachar el-Assad ne nous rappelle combien il pouvait être un boucher. 
L'objectif affiché par la France est d'aider le Mali à retrouver l'intégrité et la souveraineté de son territoire - avec l'aide des Africains. Jusqu'où cela menera-t-il les militaires français ? A Gao, Tombouctou, Kidal ? Dans les monts de l'Adrar des Ifoghas, pour aller en déloger les forces ennemies ? "Nous accompagnerons la reconquête du Nord de notre appui" a assuré le ministre de la Défense, laissant la porte ouverte à plusieurs scénarios. 
La critique contre ce conflit la plus indigne fut l'oeuvre de Jean-François Copé : le président provisoire de l'UMP soutient le principe de l'intervention mais fustige dès mercredi le prétendu isolement de la France. Quelle solidarité républicaine ! Quelle éthique épique ! On attend quelque 2.000 soldats africains d'ici 10 jours. Sans doute certains préféraient-ils que la France laisse ce joli monde se débrouiller seul. 
Le député européen Daniel Cohn-Bendit prend à parti Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l'Union européenne, mercredi 16 janvier dans l’hémicycle du parlement européen, pour lui reprocher le manque d'engagement concret de la communauté dans le conflit au Mali :"Vous avez dit 'nous', 'Nous sommes concernés', tout le monde dit 'nous', mais il n’y a que des soldats français là-bas (…) On dit aux Français : ‘On va vous donner les infirmières et allez vous faire tuer au Mali'"."Nous ne serons crédibles que si nous ne laissons pas les soldats français seuls au Mali. C’est une division du travail qui, pour beaucoup dans l’opinion française, est inacceptable".
 «Les soutiens diplomatiques et logistiques ont été à ce jour plus que mesurés et témoignent d’une réelle impréparation», dénonce Hortefeux. Il se dit encore «surpris qu’une commission d’enquête sur ce qui s’est passé en Somalie n’ait pas encore été constituée». Dans ce pays, un commando de la DGSE a tenté en vain de libérer un otage français.
C'est un choc en Hollandie.  « Il n'y a rien à cacher» , explique François Hollande ce mercredi. Cette guerre, paraît-il, l'a changé. Même le Figaro en est surpris: «  Il a endossé son rôle de chef des armées comme celui de président, sans crier gare. Sans qu'on s'en aperçoive, sans qu'on réalise, sans chercher à incarner quoi que ce soit. ». Que le Figaro ou la droite approuve d'un air gêné la détermination de l'actuel locataire de l'Elysée si décrié pour un procès en indécision depuis des lustres suffisait  
Hollande a respecté la Constitution, c'est la moindre des choses. Certains ont cru bon dénoncer l'absence de vote avant l'intervention militaire de vendredi. Le sujet, pourtant, n'avait cessé d'être abordé au Parlement depuis que la zone est en crise. Qui peut dire qu'il découvre le bordel local ? La France n'a pas vocation à rester au Mali, a prévenu Hollande. Cela rappelle un cadre, sans doute incertain. Il a aussi prévenu qu' « un vote du Parlement interviendra si l'opération devait durer plus de 4 mois. C'est la lettre de notre Constitution 
  
La guerre, c'est sale. 
La prétention qu'a le terrorisme d'agir au nom des pauvres 
est une flagrante imposture
 Jean Paul 2



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