Austérité : le grand mensonge
La Banque [internationale]
pourrait mettre en place un compte en faveur d'une autorité de gouvernance
supranationale chargée de préserver la paix et de maintenir l'ordre
international.
Si un quelconque pays
venait à empiéter sur ses ordonnances
convenablement autorisées, cette autorité de
gouvernance
pourrait être habilitée à saisir les
gouverneurs de la Banque
des Règlements afin de geler le compte de la
banque centrale
du pays délinquant envers
l'une de ses ordonnances et empêcher
toute transaction sur ce compte en dehors de
son autorité.
Ceci consituerait une
excellente machinerie pour imposer un blocus financier.
The Bank might set up an account in favour of the supranational policing
body charged with the duty of preserving the peace and maintaining
international order. If any country were to infringe its properly authorised
orders, the policing body might be entitled to request the Governors of the
Clearing Bank to hold the Clearing Account of the central bank of the
delinquent country to its order and permit no further transactions on the
account except by its authority. This would provide an excellent machinery for
enforcing a financial blockade.
John Maynard
Keynes (1941)
Au bout de combien d’erreurs d’analyses, les experts – économiques en
l’occurrence – sont-ils discrédités, délégitimés, rayés de la carte ? En
d’autres termes, combien de fois faut-il démontrer qu’ils se fourvoient pour
que leurs études ne fassent plus autorité, pour que leurs travaux ne servent
plus de dogme infaillible à telle ou telle chapelle politique ? Bref, pour
qu’ils ne puissent plus se prévaloir du titre d’expert ?
C’est bien ainsi qu’il convient désormais de poser la question. Voici quelques mois, les plus grands experts du Fonds Monétaire International (FMI) avaient admis s’être trompés : leurs travaux avaient sous-estimé l’impact récessionniste des politiques d’austérité, surtout quand celles-ci sont menées à forte intensité au même moment dans plusieurs pays d’une même zone géographique.
Pour le dire autrement : oui, l’austérité, appliquée aveuglément dans la plupart des pays d’Europe, ajoute de la crise à la crise.
Cette fois, ce sont deux économistes
américains, Kenneth Rogoff et Carmen Reinhart, deux professeurs émérites de la
célèbre université d’Harvard, qui viennent de reconnaître leur erreur.
Leur thèse était aussi séduisante qu’implacable : une dette publique, lorsqu’elle dépasse le seuil fatidique de 90% du produit intérieur brut (PIB) provoque un effondrement de la croissance. En vertu de quoi, tous les pays devaient d’urgence se désendetter.
Donc, hausse d’impôts et baisse des dépense publiques pour tout le monde.
Les conclusions de leurs travaux, jamais remises en cause, avaient ainsi servi de boussole aux plus grandes institutions financières de la planète pour justifier des politiques de réduction drastique des dépenses publiques. Sauf que tout était faux !
Un jeune étudiant américain, Thomas Herndon, à la demande de son professeur, M.Pollin, a passé des heures et des heures à tenter de refaire la démonstration de Rogoff et Reinhart. En vain. Et pour cause : elle était truffée d’erreurs.
Dans une lettre datée du 17 avril, le professeur Rogoff a reconnu sa faute et promis qu’il « redoublerait d’efforts pour éviter, à l’avenir, de telles erreurs ». Entretemps, des millions d’emplois – publics et privés – ont été détruits sur la foi de ce type de travaux et la crise, économique et sociale, n’a fait que s’aggraver.
Ces nouvelles révélations interviennent au moment précis où le G20 – qui n’a pas peur du ridicule – exhorte désormais la zone euro à tourner la page de la rigueur – après lui avoir intimé l’ordre de l’appliquer avec la plus grande fermeté. Plus burlesque encore : l’agence de notation Fitch vient, après Moody’s, de retirer à Londres son triple A.
Et devinez pourquoi ? Parce que le plan d’austérité qu’applique à la schlague David Cameron, le premier Ministre anglais, détériore gravement les performances de l’économie britannique et sans désendetter d’un centime l’Etat anglais.
Or, cette politique n’a été menée que pour satisfaire les marchés financiers et leur bras armé, les agences de notation, en se basant sur des travaux économiques politiquement orientés et scientifiquement erronés.
Maintenant que le grand mensonge est dévoilé, on continue comme ça ou on arrête les frais ?
Leur thèse était aussi séduisante qu’implacable : une dette publique, lorsqu’elle dépasse le seuil fatidique de 90% du produit intérieur brut (PIB) provoque un effondrement de la croissance. En vertu de quoi, tous les pays devaient d’urgence se désendetter.
Donc, hausse d’impôts et baisse des dépense publiques pour tout le monde.
Les conclusions de leurs travaux, jamais remises en cause, avaient ainsi servi de boussole aux plus grandes institutions financières de la planète pour justifier des politiques de réduction drastique des dépenses publiques. Sauf que tout était faux !
Un jeune étudiant américain, Thomas Herndon, à la demande de son professeur, M.Pollin, a passé des heures et des heures à tenter de refaire la démonstration de Rogoff et Reinhart. En vain. Et pour cause : elle était truffée d’erreurs.
Dans une lettre datée du 17 avril, le professeur Rogoff a reconnu sa faute et promis qu’il « redoublerait d’efforts pour éviter, à l’avenir, de telles erreurs ». Entretemps, des millions d’emplois – publics et privés – ont été détruits sur la foi de ce type de travaux et la crise, économique et sociale, n’a fait que s’aggraver.
Ces nouvelles révélations interviennent au moment précis où le G20 – qui n’a pas peur du ridicule – exhorte désormais la zone euro à tourner la page de la rigueur – après lui avoir intimé l’ordre de l’appliquer avec la plus grande fermeté. Plus burlesque encore : l’agence de notation Fitch vient, après Moody’s, de retirer à Londres son triple A.
Et devinez pourquoi ? Parce que le plan d’austérité qu’applique à la schlague David Cameron, le premier Ministre anglais, détériore gravement les performances de l’économie britannique et sans désendetter d’un centime l’Etat anglais.
Or, cette politique n’a été menée que pour satisfaire les marchés financiers et leur bras armé, les agences de notation, en se basant sur des travaux économiques politiquement orientés et scientifiquement erronés.
Maintenant que le grand mensonge est dévoilé, on continue comme ça ou on arrête les frais ?
Les faussaires de l’économie
"La politique est
l'art de se servir des hommes en leur faisant croire qu'on les sert."
Voltaire
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