La mobilisation pour Gaza espère s'élargir
Une jeunesse souvent sans repères, sans
conscience de l’Histoire et qui cache sa "haine du Juif" derrière un
antisionisme de façade et derrière la haine de l’État d’Israël. »
Manuel Vals
« Des paroles scandaleuses »,
estime Michèle Sibony,
de l'Union des juifs français pour la paix (UJFP).
« À
l'entendre, ceux qui luttent pour leur survie à Gaza sont des terroristes et
ceux qui les soutiennent en France sont des antisémites ! »,
L'engagement de
nouvelles organisations dans les mobilisations pro-palestiniennes, ont vivement fait connaître leur émoi
devant le discours de Manuel Valls. s'indigne-t-elle, avant
de signaler au premier ministre que, régulièrement, des manifestations de juifs
ultra-orthodoxes et antisionistes se tiennent à New York ou Londres. « Sont-ils
antisémites ? », s'agace-t-elle.
Omar Al Soumi, du Mouvement des jeunes palestiniens (PYM), s'est quant à lui
adressé gravement à François Hollande. « Les massacres à Gaza
sont aujourd'hui conduits avec le blanc-seing du gouvernement français, s'est-il exclamé, et en plus vous voulez nous interdire de manifester ? Ceux qui veulent
user d'un droit démocratique fondamental ne céderont pas à vos menaces. »
l'une avec les lois, l'autre avec la force.
l'autre nous est commune avec les bêtes.
Machiavel "Le prince"
Il y a deux manières de combattre,
l'une avec les lois, l'autre avec la force.
La première est propre aux hommes,
l'autre nous est commune avec les bêtes.
Machiavel "Le prince"
On savait de toute façon que la manif allait se faire, cela ne nous
laissait aucun doute, explique Boussoumah. D'abord en raison de la situation du ghetto
de Gaza.
Le
terme de ghetto est-il approprié pour désigner la bande de Gaza ? La
question est d’autant plus légitime que le mot soulève des passions promptes à
s’exacerber, rendant par là-même plus opaques et plus difficiles toutes
réflexions, et a fortiori tout débat politique. La référence la plus
fréquemment citée est par ailleurs le ghetto de Varsovie, dont l’insurrection
le 19 avril 1943 demeure dans les mémoires.
Il importe de rappeler qu’il ne s’agit là que d’une acception bien
particulière de la notion de ghetto, qui après avoir servi à l’origine pour
désigner les quartiers urbains dans lesquels étaient contraints de vivre les
israélites de la cité, s’est élargie pour désigner, notamment aux Etats-Unis,
les quartiers défavorisés dans lesquels se retrouvait une population, le plus
souvent de couleur, contrainte à la misère. La densité de la population (un
million et demi d’habitants) n’y est pas naturelle : une partie d’entre
eux sont en effet des réfugiés de 1948, auxquels est dénié tout droit au
retour, et qui s’entassent dans des camps de fortune dont les besoins
élémentaires sont tant bien que mal satisfaits par l’agence de l’ONU créée dans
cette intention. Les
infrastructures économiques, en partie financées par l’Europe, en ont été
systématiquement détruites par l’armée israélienne : aéroport, accès au
port, centrale électrique, bâtiments administratifs. Les pêcheurs sont empêchés
d’exercer leur activité sur les bancs de poissons par une marine dont certains
« exploits » relèvent de la simple piraterie. La
constitution d’un ghetto répondant en tous points aux caractéristiques
pré-citées représente en revanche la réponse israélienne à une consultation
démocratique. La référence au ghetto de Varsovie est d’ailleurs devenue commune
non seulement au mouvement de solidarité avec les Palestiniens, mais aussi à
l’État-major israélien. Il est donc devenu légitime de faire appel à ces
douloureuses analogies de l’Histoire ; un appel des Femmes en Noir s’en
saisit fort opportunément :
Quand le ghetto se tait, on
l’affame… Quand il se révolte, on l’assassine !
Rester silencieux, c’est être
complice de ces crimes contre l’humanité.
Nous ne pouvons que partager ce terrible constat. Aucune solution ne peut aboutir sans que
Gaza cesse d’être un ghetto.
Philippe Lewandowski
Les
gens sont ulcérés de la semaine passée, du traitement médiatique de la dernière
manif, et enfin à cause de l'interdiction. «
Contester un gouvernement despotique est un devoir citoyen, depuis la
révolution française. »
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