lundi 21 juillet 2014

Face à Valls qui souffle sur les braises,



La mobilisation pour Gaza espère s'élargir



 Une jeunesse souvent sans repères, sans conscience de l’Histoire et qui cache sa "haine du Juif" derrière un antisionisme de façade et derrière la haine de l’État d’Israël. » 
Manuel Vals
« Des paroles scandaleuses »,
estime Michèle Sibony, de l'Union des juifs français pour la paix (UJFP).
 « À l'entendre, ceux qui luttent pour leur survie à Gaza sont des terroristes et ceux qui les soutiennent en France sont des antisémites ! »,
L'engagement de nouvelles organisations dans les mobilisations pro-palestiniennes, ont vivement fait connaître leur émoi devant le discours de Manuel Valls. s'indigne-t-elle, avant de signaler au premier ministre que, régulièrement, des manifestations de juifs ultra-orthodoxes et antisionistes se tiennent à New York ou Londres. « Sont-ils antisémites ? », s'agace-t-elle. Omar Al Soumi, du Mouvement des jeunes palestiniens (PYM), s'est quant à lui adressé gravement à François Hollande. « Les massacres à Gaza sont aujourd'hui conduits avec le blanc-seing du gouvernement français, s'est-il exclamé, et en plus vous voulez nous interdire de manifester ? Ceux qui veulent user d'un droit démocratique fondamental ne céderont pas à vos menaces. »


Il y a deux manières de combattre,

l'une avec les lois, l'autre avec la force.
 


La première est propre aux hommes,

l'autre nous est commune avec les bêtes.



Machiavel "Le prince"
 On savait de toute façon que la manif allait se faire, cela ne nous laissait aucun doute, explique Boussoumah. D'abord en raison de la situation du ghetto de Gaza.  
                                                                                         Le terme de ghetto est-il approprié pour désigner la bande de Gaza ? La question est d’autant plus légitime que le mot soulève des passions promptes à s’exacerber, rendant par là-même plus opaques et plus difficiles toutes réflexions, et a fortiori tout débat politique. La référence la plus fréquemment citée est par ailleurs le ghetto de Varsovie, dont l’insurrection le 19 avril 1943 demeure dans les mémoires.
Il importe de rappeler qu’il ne s’agit là que d’une acception bien particulière de la notion de ghetto, qui après avoir servi à l’origine pour désigner les quartiers urbains dans lesquels étaient contraints de vivre les israélites de la cité, s’est élargie pour désigner, notamment aux Etats-Unis, les quartiers défavorisés dans lesquels se retrouvait une population, le plus souvent de couleur, contrainte à la misère.          La densité de la population (un million et demi d’habitants) n’y est pas naturelle : une partie d’entre eux sont en effet des réfugiés de 1948, auxquels est dénié tout droit au retour, et qui s’entassent dans des camps de fortune dont les besoins élémentaires sont tant bien que mal satisfaits par l’agence de l’ONU créée dans cette intention. Les infrastructures économiques, en partie financées par l’Europe, en ont été systématiquement détruites par l’armée israélienne : aéroport, accès au port, centrale électrique, bâtiments administratifs. Les pêcheurs sont empêchés d’exercer leur activité sur les bancs de poissons par une marine dont certains « exploits » relèvent de la simple piraterie. La constitution d’un ghetto répondant en tous points aux caractéristiques pré-citées représente en revanche la réponse israélienne à une consultation démocratique. La référence au ghetto de Varsovie est d’ailleurs devenue commune non seulement au mouvement de solidarité avec les Palestiniens, mais aussi à l’État-major israélien. Il est donc devenu légitime de faire appel à ces douloureuses analogies de l’Histoire ; un appel des Femmes en Noir s’en saisit fort opportunément :
Quand le ghetto se tait, on l’affame… Quand il se révolte, on l’assassine !
Rester silencieux, c’est être complice de ces crimes contre l’humanité.
Nous ne pouvons que partager ce terrible constat. Aucune solution ne peut aboutir sans que Gaza cesse d’être un ghetto.
Philippe Lewandowski

 Les gens sont ulcérés de la semaine passée, du traitement médiatique de la dernière manif, et enfin à cause de l'interdiction. « Contester un gouvernement despotique est un devoir citoyen, depuis la révolution française.  » 

L'interdiction de la manifestation de soutien aux victimes palestiniennes :

Ordre public ou ordre moral ?

 la liberté de manifester comme une liberté fondamentale, au sens de l'article 521-1 cja. Pour le Conseil constitutionnel, la liberté de manifester se rattache au "droit d'expression collective des idées et des opinions"

 " On veut empêcher Juifs et Arabes de pouvoir défiler ensemble, main dans la main " Michèle Sibony, de l'Union des juifs français pour la paix. Youssef Boussoumah redoute que l'on ne glisse progressivement vers « une criminalisation du soutien à la Palestine ».

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