mercredi 8 juin 2016

France 2 : la télévision du MEDEF

 Soutenons la liberté de la presse, c’est la base de toutes les autres libertés, c’est par là qu’on s’éclaire mutuellement. 
Chaque citoyen peut parler par écrit à la nation, et chaque lecteur examine à loisir, et sans passion, ce que ce compatriote lui dit par la voie de la presse. 
Nos cercles peuvent quelquefois être tumultueux : ce n’est que dans le recueillement du cabinet qu’on peut bien juger. 
C’est par là que la nation anglaise est devenue une nation véritablement libre. 
Elle ne le serait pas si elle n’était pas éclairée ; et elle ne serait point éclairée, si chaque citoyen n’avait pas chez elle le droit d’imprimer ce qu’il veut. 
Voltaire
La propagande a toujours été, sous tous les régimes, une insulte à l'intelligence collective des peuples. Refusons la propagande du MEDEF distillée par France 2.





  • Regarder les journaux télévisés de France 2, c'est s'infliger un véritable cours de propagande patronale.
    La manière dont l'opposition à la loi travail est discréditée, systématiquement diabolisée, totalement caricaturée fournit la plus claire indication sur les intérêts que défend cette chaîne de télévision.
    Tous les ingrédients sont réunis pour dresser l'opinion publique contre ceux qui ont le courage de s'impliquer, de se battre, de prendre les risques de manifester ou de faire grève. Car il est devenu manifeste qu'une violence d'Etat a été décidée pour briser les manifestations et réduire à néant le droit fondamental de manifester son opinion, en particulier lorsqu'il s'agit d'une opinion contraire à celle d'un pouvoir qui s'est résolument mis au service du patronat. Faire grève n'est jamais gratuit pour ceux qui ont le courage de s'y engager. Tout cela, bien entendu, est passé sous silence par de prétendus journalistes qui auraient excellé à la télévision de Pinochet ou de Ceausescu.
    Orchestrer une dramatisation de l'information, inciter à l'hostilité contre les grévistes, susciter la peur, instiller un climat d'angoisse, provoquer un mécontentement général à l'égard des opposants à la loi travail,  rien n'est négligé par ce bureau de propagande du MEDEF qu'est la rédaction de France 2.
    On doit s'interroger : n'est-il pas temps de remettre en question notre obligation de financer une chaîne publique de télévision qui bafoue les obligations du service public ?  N'est-il pas temps de lancer une action citoyenne pour le droit à une information complète, honnête, équilibrée, présentant d'égale façon les points de vue, ne manipulant pas les faits, respectueuse des téléspectateurs.



  • 25 MAI 2016

  •   A l'envers de la propagande, il existait il y a ( encore moins d' ) une semaine, une émission sur le service public, indépendante, animée par un journaliste impeccable : pertinent, cultivé, impartial, qui donnait la parole à chacun, sans jamais se placer lui-même ( chose rare ! ), "CE SOIR OU JAMAIS" un modèle de télé que la direction Ernotte-Field et au dessus leurs donneurs d'ordre, viennent de supprimer.
    Certains ont pleuré le départ de Claire Chazal de TF1. D'abord elle a été vite recasée mais surtout, au-delà de l'apparence qui les distingue, personne de bonne foi ne peut soutenir que cette dernière a laissé dans l'espace de l'information un grand vide structurel, si j'ose dire, pas davantage qu'Anne-Claire Coudray aujourd'hui ne bouleverse l'économie du journal télévisé. C'est une affaire de visages. La société, privée de l'une ou de l'autre, ou demain d'un présentateur sémillant sur une autre chaîne, ne sera orpheline de rien de fondamental.

    Mais Frédéric Taddéï, c'est totalement autre chose. Précisément parce que lui-même s'efface avec le retrait subtil de l'élégance, du véritable questionnement et de la discrétion, une immense place est laissée aux enjeux fondamentaux, aux problématiques centrales que CSOJ portait : la liberté de parler, le choix du pluralisme, l'exigence de contradiction, la pensée au-dessus de la ceinture, la courtoisie de la forme, la vigueur, voire la violence mais dans le respect de la loi. Un animateur qui est un journaliste et refuse le rôle de justicier. Il ne pense pas à la place de. Ces sujets nous concernent tous. Que l'exemplaire incarnation médiatique de ces valeurs ne devienne plus qu'un souvenir aurait dû mobiliser bien plus que l'écume de trajectoires personnelles. Ceux qui ne renvoient qu'à eux-mêmes devraient être relégués au bénéfice des rares qui sont heureusement dépassés par des questions universelles sans la discussion desquelles notre pays médiatiquement mourrait de fins !
     https://youtu.be/lh9Bh48-GNE 

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