mardi 21 mars 2017

Démission !


Démission !

“Nous avons bien des préjugés à vaincre,
Avant de concevoir seulement que la source de toutes les mauvaises lois,
que l’écueil de l’ordre public,
C’est l’intérêt personnel, c’est l’ambition et
la cupidité de ceux qui gouvernent.”...
Robespierre

Le ministre de l’intérieur Bruno Le Roux apprécie, lui aussi, les emplois familiaux.
Quand il était député, ses filles ont bénéficié de 24 contrats d’assistantes, signés à l’occasion de vacances scolaires, révèle ce lundi Quotidien. Elles avaient à peine 16 ans au départ. Relancé sur le fait que ses filles étaient au départ mineures, le ministre lâche :« Moi j’ai commencé à travailler en usine, j’avais 15 ans et demi ! »
En pleine « affaire Penelope », Bruno Le Roux ne lésinait pas sur les critiques à l'égard des épouses de députés salariées comme assistantes. « Ça ne devrait pas être autorisé », grondait le ministre de l’intérieur.
Il se gardait bien, ce jour-là, d’évoquer la vingtaine de contrats qu’il a lui-même accordés à ses deux filles lorsqu’il était député, à l’occasion de leurs vacances de lycéennes puis d’étudiantes, dès l’âge de 16 ans pour l’une, et même 15 ans pour l’autre.
Si tous les députés ont rempli une déclaration d’intérêts en 2014 révélant pour la première fois l’identité de leurs collaborateurs, Bruno Le Roux n’y a pas mentionné les « jobs » accordés à ses filles, sans doute parce qu’il s’agissait de CDD. Bien pratique pour ne pas éventer le secret.
Depuis « l’affaire Fillon », trois des principaux candidats à l’élection présidentielle (Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Benoît Hamon) ont promis l’interdiction des emplois familiaux à l’Assemblée comme au Sénat, sur le modèle du Parlement européen. Mais François Fillon, lui, s’y refuse toujours, se contentant d'envisager une « publication des liens de parenté entre les parlementaires et les collaborateurs, y compris en cas de recrutements croisés ».

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