«La démocratie n'est pas un jouet mais un de nos biens
communs les plus précieux. Ne pas choisir entre les deux candidats reste un
choix, celui de la mise en péril assumée d'un pays et de ses libertés au nom
d'une pureté idéologique irresponsable. » Des «Ecologistes attérés» du mouvement "citoyens.solutions" appellent à faire barrage au Front
national, tout en rappelant la nécessité
«d'incarner des idéaux et une démarche politique claire et alternative à celle
d'En Marche».
Où est passé le tribun ? Le rhéteur infatigable
? Le tchatcheur de la campagne électorale ?
Il est sans voix, sans mots, comme atteint d'aphasie. "Je ne saurais que dire ni faire à cette heure. Chacun, chacune d'entre vous sait en conscience quel est son devoir, dès lors je m'y range", a-t-il balbutié, tel un sombre héros shakespearien au soir des résultats.
Il est sans voix, sans mots, comme atteint d'aphasie. "Je ne saurais que dire ni faire à cette heure. Chacun, chacune d'entre vous sait en conscience quel est son devoir, dès lors je m'y range", a-t-il balbutié, tel un sombre héros shakespearien au soir des résultats.
Blessé dans son orgueil, submergé par sa noire
colère et happé par ses démons, Jean-Luc Mélenchon a refusé d'indiquer la
moindre préférence entre Emmanuel Macron, le centriste europhile et Marine Le
Pen, la populiste xénophobe. Pas de consigne de vote. Débrouillez-vous. Le
guide des "insoumis" s'est évanoui, abandonnant ses "gens"
dans la nuit démocratique.
Comment un dirigeant politique qui prétend refonder
la vie démocratique peut-il se prévaloir de son droit à la vie privée pour
refuser de révéler sa préférence dans une élection à laquelle il a concouru ?
On a bien sûr connu Mélenchon plus disert en 2002, quand il incitait
ouvertement à voter Jacques Chirac pour repousser Jean-Marie Le Pen. En 2007,
il soutint Ségolène Royal. Et le même, candidat sorti du giron socialiste,
s'est rabattu sur François Hollande entre les deux tours de 2012, au prix - il
est vrai - d'une pénible circonlocution.
Point de salut hors son salut. Sus aux ennemis du peuple ! Mélenchon le "Montagnard" ne fait pas le tri dans sa chère Révolution française. La déclaration des droits de l'Homme, l'abolition des privilèges, 1789 furent pourtant bel et bien odieusement recouverts par le nationalisme, le populisme, la Terreur et le totalitarisme de 1793.
Point de salut hors son salut. Sus aux ennemis du peuple ! Mélenchon le "Montagnard" ne fait pas le tri dans sa chère Révolution française. La déclaration des droits de l'Homme, l'abolition des privilèges, 1789 furent pourtant bel et bien odieusement recouverts par le nationalisme, le populisme, la Terreur et le totalitarisme de 1793.
Selon l'historien du socialisme Jacques Droz, à Moscou en septembre 1928, Staline décide de donner
priorité à la lutte contre la social-démocratie. Les communistes allemands
doivent suivre. Ils «
considèrent les sociaux-démocrates comme leur principal ennemi, et vont même
jusqu’à leur préférer les nazis, dont les excès pensent-ils, provoqueront la
guerre civile puis la dictature du prolétariat.
Dans ces conditions, il est évident que la collaboration entre les deux partis de
gauche, qui aurait été indispensable pour résister à la terreur nazie, ne peut
s’organiser. En novembre 1931, la Rote Fahne, l’organe communiste, ose écrire :
« le fascisme de Brüning n’est pas meilleur que celui de Hitler… C’est contre
la social-démocratie que nous menons le combat principal. »
En décembre 1931, le KPD refuse de participer au Front de fer républicain contre le Front de Hazburg (nationaliste).
En 1931-1932, le KPD et le parti nazi NSDAP mènent des actions parallèles et parfois concertées afin de renverser la République de Weimar : le référendum contre le gouvernement social-démocrate de Prusse en août 1931, la motion de censure contre le gouvernement social-démocrate de Prusse en mars 1932, la motion provoquant la dissolution du Parlement allemand de juillet 1932, la grève commune des transports de Berlin en novembre 1932. Une partie de la base prolétarienne oscille entre le parti communiste et le parti nazi. Ce non choix amènera les nazis au pouvoir.
En France dans les années 1960 et 1970, la division entre communistes et socialistes et le charisme du général de Gaulle empêchent la tendance socialiste d'accéder au pouvoir. Il faut attendre le départ de de Gaulle et l'accroissement des difficultés socio-économiques du fait de la récession pour que change la donne.
En décembre 1931, le KPD refuse de participer au Front de fer républicain contre le Front de Hazburg (nationaliste).
En 1931-1932, le KPD et le parti nazi NSDAP mènent des actions parallèles et parfois concertées afin de renverser la République de Weimar : le référendum contre le gouvernement social-démocrate de Prusse en août 1931, la motion de censure contre le gouvernement social-démocrate de Prusse en mars 1932, la motion provoquant la dissolution du Parlement allemand de juillet 1932, la grève commune des transports de Berlin en novembre 1932. Une partie de la base prolétarienne oscille entre le parti communiste et le parti nazi. Ce non choix amènera les nazis au pouvoir.
En France dans les années 1960 et 1970, la division entre communistes et socialistes et le charisme du général de Gaulle empêchent la tendance socialiste d'accéder au pouvoir. Il faut attendre le départ de de Gaulle et l'accroissement des difficultés socio-économiques du fait de la récession pour que change la donne.
Aujourd’hui, , Jean Luc Mélanchon, dirigeant de
la « France Insoumise » appelle à voter blanc, alors que ses alliés
communistes, appelent a faire front contre le F. N. en votant pour Emmanuel
Macron.
Sommes nous prêt à être gouverné par un parti
fasciste plutôt que voter pour un candidat social démocrate ?
Le plus
souvent les fascistes accèdent au pouvoir par les urnes avec un faible score
mais à la faveur d'une forte abstention et ne le rendent que dans le sang et
les larmes.
Sylvain Courage
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire