mardi 7 janvier 2020

Le réchauffement climatique actuel ressemble à celui ayant accompagné la mort des dinosaures


Les scientifiques avaient alerté les autorités : le réchauffement climatique aura des conséquences dramatiques sur notre Planète et nos sociétés. Aujourd'hui, c'est l'Australie qui est touchée de plein fouet. Des terres sèches et des villes à court d'eau. Résultat : les feux de brousse -- habituels dans la région -- se sont déclarés plus tôt dans la saison et avec plus d'intensité.
Le monde entier s’émeut du sort des koalas et des kangourous australiens. Mais ce sont tous les animaux sauvages du pays qui sont aujourd’hui menacés par les flammes. Mammifères, oiseaux, reptiles. Aucun ne semble épargné. Selon des chercheurs de l’université de Sydney (Australie), près de 480 millions d’animaux seraient ainsi déjà morts depuis septembre ! Des incendies toujours loin d'être maîtrisés, une nouvelle vague de chaleur extrême qui s'abat sur le pays et des animaux sauvages en souffrance.
Avec une économie dominée par l’industrie minière, l’Australie rechigne depuis plusieurs décennies à prendre des mesures contre les gaz à effet de serre. Elle est aujourd’hui la première victime de cette politique. La faute au réchauffement climatique, reconnaissent la plupart.
L’Australie est entrée dans l’ère de la catastrophe climatique”, assène le romancier australien Richard Flanagan. Et elle commet un véritable suicide climatique. “Sa magnifique barrière de corail se meurt, ses forêts primaires brûlent, ses forêts sous-marines de kelp [algue] géant ont déjà disparu, de nombreuses villes n’ont plus d’eau ou n’en auront bientôt plus, et le vaste continent brûle à une échelle jusqu’alors inconnue” “Des milliers d’individus poussés vers les plages dans une lumière orange qui évoque des tableaux médiévaux où se croise une foule d’hommes et d’animaux – moitié Bruegel, moitié Bosch – entourés d’incendies, les visages des survivants cachés par des masques. Des flammes hautes de soixante mètres. Des tornades de feux, des enfants terrifiés à la proue de frêles esquifs, voguant loin des flammes. Réfugiés dans leur propre pays.”, il compare les images des incendies actuels à “un mélange des films Mad Max et Le Dernier Rivage, écrit-il dans The New York Times.

L'Australie vit décidément une fin d'année compliquée et dramatique.



Retour de l'Éocène au XXIIe siècle, si l'on ne fait rien pour le climat

En fouillant les archives géologiques, on a en effet découvert, qu'il y a environ 56 millions d'années, les températures mondiales auraient alors augmenté d'environ 5 à 8 °C en seulement 20.000 ans. Cette augmentation s'est accompagnée d'une hausse correspondante du niveau des mers, en même temps que les océans se réchauffaient. Le Groenland méritait bien son nom de pays verdoyant à cette époque qui voyait, de plus, l'apparition des premières baleines, des premiers chevaux et des premiers primates.  il faut garder à l'esprit que bien qu'il se soit installé très rapidement à l'échelle géologique, l'Humanité est en train de produire un changement climatique bien plus rapide. Et cela n'incite pas à l'optimisme quant à la capacité de la biosphère à s'adapter à un tel bouleversement. On aurait donc tort de croire que finalement l'Humanité n'aura qu'à s'installer « tranquillement » dans les régions arctiques devenues tempérées et accueillantes, peut-être, au cours du XXIIe siècle.

Le réchauffement climatique actuel ressemble à celui ayant accompagné la mort des dinosaures

L'impact du Yucatán, responsable du coup de grâce donné aux dinosaures, aurait provoqué un réchauffement climatique similaire à celui actuellement en cours. Les sédiments laissent également penser qu'il a entraîné la prolifération de zones mortes sans oxygène dans les océans, un phénomène que l'on voit aussi actuellement.
L'énergie dégagée par l'impact aurait libéré des quantités massives de gaz carbonique. Mais avant cela, c'est plutôt l'équivalent d'un hiver nucléaire qui aurait frappé la Planète, entraînant les dinosaures dans la mort. Les produits de l'impact ainsi que des aérosols soufrés auraient fait chuter les températures d'environ 25 °C, en bloquant et réfléchissant les rayons du Soleil. La Terre aurait mis deux ans environ à s'en remettre pour basculer ensuite, en quelques centaines d'années, vers une augmentation de la température globale de quelques degrés du fait de l'injection du CO2 dans l'atmosphère. Les océans auraient également été victimes d'une acidification à cause du gaz carbonique. Ce second réchauffement climatique a donc été rapide, se mettant en place au cours de quelques centaines à quelques milliers d'années (ses conséquences auraient duré 100.000 ans). Une vitesse comparable avec ce qu'a provoqué l'Homme en débutant la révolution industrielle avec le charbon il y a presque 200 ans. Les chercheurs estiment d'ailleurs que l'impact du Yucatán a libéré puis injecté environ 1.400 gigatonnes de CO2 alors que notre civilisation a fait de même à la hauteur de 32,5 gigatonnes pour la seule année 2017. Clairement, les deux phénomènes sont comparables et devraient donc avoir des conséquences similaires, à ceci près qu'Homo sapiens est censé être plus sage et plus intelligent que les dinosaures.

Les habitants d'Australie confrontés à une nouvelle vague de chaleur et... à la passivité du gouvernement. C'est donc une mauvaise nouvelle qui vient de tomber 



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