mardi 12 février 2013

Cette Europe qu'il faut battre dans les urnes



Cette Europe qu'il faut battre dans les urnes
http://www.tv-replay.fr/redirection/12-02-13/dans-l-antichambre-du-pouvoir-arte-10488915.html


Nous ne parlons forcément pas de la même Europe...
Lorsqu'il y a quelques mois, les plus qualifiés parmi les maîtres-nageurs de cette
assemblée sont venus me trouver pour éviter une crise de régime, 
j'ai pris un engagement... celui de gouverner... 
Or, gouverner ne consiste pas à aider les grenouilles
à administrer leur mare !... Tout le monde parle de l'Europe... 
Mais c'est sur la manière de faire cette Europe que l'on ne s'entend plus...
C'est sur les principes essentiels que l'on s'oppose...
Pourquoi croyez-vous, Messieurs, que l'on demande à mon gouvernement de retirer
 le projet de l'Union Douanière
 qui constitue le premier pas vers une Fédération future ?...
Parce qu'il constitue une atteinte à la souveraineté nationale ?... 
Non... Simplement parce qu'un autre projet est prêt... 
Un projet qui vous sera présenté par le prochain gouvernement... 
Je peux, Messieurs, vous en énoncer d'avance le principe !...
La constitution de trusts verticaux et horizontaux, de groupes de pressions qui
maintiennent sous leur contrôle non seulement les produits du travail, 
mais les travailleurs eux-mêmes !...
On ne vous demandera plus, Messieurs, de soutenir un ministère,
 mais d'appuyer un gigantesque conseil d'administration !...
Si cette assemblée avait conscience de son rôle, elle repousserait cette Europe des
maîtres de forges et des compagnies pétrolières... Cette Europe, qui a l'étrange
particularité de vouloir se situer au-delà des mers, 
c'est-à-dire partout... Sauf en Europe
Le Président
film d'Henri Verneuil de 1961, dialogues Michel Audiard avec Jean Gabin
http://www.michelaudiard.com/dialogues/dialoguesLepresident.htm

Le projet de budget Européen pour la période 2014-2020 vient d'être ficelé en 24 heures, le parlement à Bruxelles devra l'amender et l'adopter. Par rapport au budget précédent  il est en baisse, et déjà les conséquences sont lourdes, des coupes budgétaires pourraient être décidées sur les aides alimentaires,  concrètement  en France, ce serait 25 millions de repas distribués en moins par an.

Dans cette négociation où il était question de reconduire ou de baisser l'enveloppe budgétaire européenne, c'est  David Cameron, l'Angleterre qui a gagné, soutenue par la droite Allemande. 
Même si le Parlement s' oppose à ce budget (et n'a peut-être pas dit son dernier mot), on ne peut qu'être étonné que cette baisse ait été initiée par la Grande-Bretagne.

En effet, même si ce désaccord budgétaire entre la France et le Royaume-Uni a été arbitré par l'Allemagne, il est bien dommage que ce soit un pays qui a annoncé qu'il allait soumettre son maintien dans l'UE à référendum qui a gagné. Il y a une chance sur 2 pour que les Anglais ne subissent même pas ce budget .Tout cela est bien symptomatique d'une Europe qui va dans le mur malgré les timides efforts français
F.Hollande tente de sauver les meubles en avançant que le budget de la PAC dont la France profite à plein est sauvé, mais c'est l'idée même que l'on peut se faire de l'Europe qui part en lambeaux.

Et si l'axe Berlin-Londres dessinait l'architecture future de l'Europe ?

Lorsqu'il est question de financer des banques, des politiques de soutien sont mises en œuvre, mais pas pour les plus démunis ? Les peuples veulent-ils de
cette Europe ? Il ne faudra pas s'étonner de la montée des partis nationalistes lors des prochaines élections. C'est cette droite européenne qui doit être battue, chacune respectivement dans leurs pays. C'est ce qui permettra à l'Europe de gauche de peser.
Les députés européens ne sont pas tous dans cette logique d'austérité, des idées se font entendre pour financer cette Europe plus sociale qui a bien du mal à voir le jour. Depuis 20 ans, on parle de la création d'un impôt européen, il faudra bien financer les
politiques sociales si on veut qu'elles voient le jour.

Le président social-démocrate du Parlement européen  Martin Schulz, a prévenu qu'il pourrait y avoir un veto des élus de Strasbourg. Et les chefs des quatre principaux groupes politiques (PPE, socialistes, libéraux, verts) ont annoncé vendredi qu'ils refuseraient d'accepter "en l'état" le budget pluriannuel européen.

Dans tous les cas, les principaux leaders politiques ont montré leurs vrais visages, l'axe Berlin-Londres n'est pas le moteur de la construction européenne souhaitable si nous voulons que l'Europe change. C'est cette Europe qu'il faut battre dans les urnes.

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