Marine Le Pen remercie Libération pour sa Une :
L'ARRIVÉE AU POUVOIR DES « Frontistes »
Aux totalitarismes de XXe
siècle ont succédé la tyrannie
D’un capitalisme financier
Qui ne connait plus de
bornes, soumet États et peuples
À ses spéculations,
Et le retour de phénomènes de
fermeture xénophobe, raciale,
Ethnique et territoriale.
Le chemin de l'espérance
Edgar Morin
Avant le début de la
grande crise en France, le Front
national n'était qu'une petite formation située à l’extrême-droite de
l’éventail politique Français. Aux
élections législatives (Parlement) du 10 et juin 2012 , les « Frontistes » ne remportèrent que 3,66% des voix, soit un
déclin relatif par rapport au score de 2007 (4,5% des votes). Ces
élections portèrent au pouvoir le partis
socialiste, l’Ump (centre catholique),
le Modem, les Verts, le Front de Gauche. La coalition de la gauche sociale démocrate dirigea La France durant les deux premières années en pleine crise économique.
Depuis
2007,
l’atmosphère en France ne prêtait
guère à l’optimisme. La crise économique mondiale frappa particulièrement
durement le pays et il y eut jusqu'à 10,4 % de chômeurs. Des millions de
Français associèrent la crise à l’organisation
de l’Europe libérale. Ils considéraient la coalition comme un gouvernement
faible, incapable de lutter contre la crise. La misère largement répandue, la
peur d’un avenir plus sombre encore, ainsi que la colère et l’impatience devant
l’échec apparent du gouvernement à gérer la crise, préparèrent un terrain
propice à la montée du Front National.
Orateurs
puissants et envoûtants, Le Pen, et sa
fille exploitèrent la colère et
l’impuissance ressenties par un grand nombre d’électeurs. Il attira un grand
nombre de français qui aspiraient désespérément au changement. La propagande
électorale promettait de sortir la France de la crise. Les « Frontistes »
s’engagèrent à restaurer les valeurs
culturelles du pays, à annuler les clauses de
l’Accord de Schengen, à conjurer la menace
d’une révolution libérale mondialiste,
à remettre le peuple français au travail et à recouvrer pour la France son
"rang légitime" de puissance mondiale. Les propagandistes frontistes
remportèrent
d’éclatants succès en dirigeant la colère et la peur de la population contre
les musulmans, les roms, les socialistes (communistes et sociaux-démocrates) et
contre ceux que les frontistes tenaient pour responsables de la signature des
traités européens, ils réclamaient l’instauration d’une république parlementaire
qui prenne en compte la proportionnelle.
Les
orateurs Frontistes adaptaient prudemment leurs discours à chaque auditoire.
Par exemple, lorsqu’ils s’adressaient à des hommes d’affaires, ils atténuaient
les thèmes antisémites, privilégiant plutôt l’anticommunisme et critiquaient le recouvrement
injuste des impôts. Devant des soldats, des anciens combattants ou d’autres
groupes d’obédience nationaliste, la propagande mettait l’accent sur le
renforcement militaire et policier le retour de la sécurité. Les orateurs promettaient
aux agriculteurs le soutient des prix agricoles en chute. Dans l’ensemble de la
France, les retraités s’entendaient dire que le montant et le pouvoir d’achat
de leurs versements mensuels demeureraient stables.
Prenant
prétexte de l’impasse entre les partenaires de la " coalition", les
frontistes demandent au Président à
dissoudre le parlement et à organiser de nouvelles élections. Pour dissoudre la
Chambre. Le Président Hollande (illégitime pour l’ancien parti, au pouvoir
pendant + de 12 ans) jaugeait mal l’état d’esprit de la nation après 5 ans de dépression économique. Les Frontistes
remportèrent 25,4 % du vote, devenant le deuxième parti politique du pays après celui des abstentionnistes. Une grande
instabilité politique devint la règle.
Le
futur ne notre république ne doit pas ressembler à ce qui fut déjà vu dans les
années trente en Allemagne…
L'ARRIVÉE AU POUVOIR DES NAZIS
http://www.ushmm.org/wlc/fr/article.php?ModuleId=227
Avant
le début de la grande crise en Allemagne en 1929-1930, le Parti national
socialiste des travailleurs allemands (en abrégé, le parti nazi) n'était qu'une
petite formation située à l’extrême-droite de l’éventail politique allemand.
Aux élections du Reichstag (Parlement) du 2 mai 1928, les Nazis ne remportèrent
que 2,6% des voix, soit un déclin relatif par rapport au score de 1924 (3% des
votes). Ces élections portèrent au pouvoir une "grande coalition" qui
réunit le partis social-démocrate, le Zentrum (centre catholique), le parti
démocratique allemand et le parti du peuple allemand. Cette coalition dirigea
l’Allemagne de Weimar durant les six premiers mois de la grande dépression.
De 1930 à 1933, l’atmosphère en Allemagne ne prêtait guère à l’optimisme. La crise économique mondiale frappa particulièrement durement le pays et il y eut jusqu'à 30% de chômeurs. Des millions d’allemands associèrent la crise à l’humiliation nationale de l’Allemagne après la défaite de la Première Guerre mondiale. Ils considéraient la coalition comme un gouvernement faible, incapable de lutter contre la crise. La misère largement répandue, la peur d’un avenir plus sombre encore, ainsi que la colère et l’impatience devant l’échec apparent du gouvernement à gérer la crise, préparèrent un terrain propice à la montée d’Adolf Hitler et de son parti nazi.
De 1930 à 1933, l’atmosphère en Allemagne ne prêtait guère à l’optimisme. La crise économique mondiale frappa particulièrement durement le pays et il y eut jusqu'à 30% de chômeurs. Des millions d’allemands associèrent la crise à l’humiliation nationale de l’Allemagne après la défaite de la Première Guerre mondiale. Ils considéraient la coalition comme un gouvernement faible, incapable de lutter contre la crise. La misère largement répandue, la peur d’un avenir plus sombre encore, ainsi que la colère et l’impatience devant l’échec apparent du gouvernement à gérer la crise, préparèrent un terrain propice à la montée d’Adolf Hitler et de son parti nazi.
Orateur puissant et envoûtant, Hitler, exploita la
colère et l’impuissance ressenties par un grand nombre d’électeurs. Il attira
un grand nombre d’Allemands qui aspiraient désespérément au changement. La
propagande électorale nazie promettait de sortir l’Allemagne de la crise. Les
Nazis s’engagèrent à restaurer les valeurs culturelles du pays, à annuler les
clauses du Traité de
Versailles, à conjurer la menace d’une
révolution communiste, à remettre le peuple allemand au travail et à recouvrer pour
l’Allemagne son "rang légitime" de puissance mondiale. Hitler et les
autres propagandistes nazis remportèrent d’éclatants succès en dirigeant la
colère et la peur de la population contre les Juifs, les marxistes (communistes
et sociaux-démocrates) et contre ceux que les Nazis tenaient pour responsables
de la signature tant de l’armistice de novembre 1918 que du traité de
Versailles, ainsi que de l’instauration d’une république parlementaire. Hitler
et les Nazis qualifiaient ces derniers de "criminels de novembre".
Hitler
et les autres orateurs nazis adaptaient prudemment leurs discours à chaque auditoire.
Par exemple, lorsqu’ils s’adressaient à des hommes d’affaires, les Nazis
atténuaient les thèmes antisémites, privilégiant plutôt l’anticommunisme et le
recouvrement des colonies allemandes perdues en application du traité de
Versailles. Devant des soldats, des anciens combattants ou d’autres groupes
d’obédience nationaliste, la propagande nazie mettait l’accent sur le
renforcement militaire et le retour des autres territoires perdus après
Versailles. Les orateurs nazis promettaient aux agriculteurs du
Schleswig-Holstein, land situé dans le nord du pays, qu’un gouvernement nazi
soutiendrait les prix agricoles en chute. Dans l’ensemble de l’Allemagne, les
retraités s’entendaient dire que le montant et le pouvoir d’achat de leurs
versements mensuels demeureraient stables.
Prenant
prétexte de l’impasse entre les partenaires de la "grande coalition",
le chancelier du Reich, Heinrich Brüning, du parti du Zentrum, décida, en
juillet 1930, le vieux président du Reich, le maréchal et héros de la Première
Guerre mondiale, Paul von Hindenburg, à dissoudre le parlement et à organiser
de nouvelles élections pour le mois de septembre. Pour dissoudre la Chambre, le
président appliqua l’article 48 de la constitution qui permettait au
gouvernement allemand de gouverner sans l’accord parlementaire et qui ne devait
être appliqué qu’en cas d’urgence nationale immédiate.
Brüning
jaugeait mal l’état d’esprit de la nation après six mois de dépression
économique. Les Nazis remportèrent 18,3% du vote, devenant le deuxième parti
politique du pays. Une grande instabilité politique devint la règle.
Pendant
deux ans, recourant à plusieurs reprises à l’article 48 pour promulguer des
décrets présidentiels, le gouvernement Brüning chercha en vain à constituer une
majorité parlementaire excluant les sociaux-démocrates, les communistes et les
Nazis. En 1932, Hindenburg destitua Brüning pour nommer au poste de chancelier
Franz von Papen, un ancien diplomate membre du Zentrum. Von Papen procéda à une
nouvelle dissolution du Reichstag, mais aux élections de juillet 1932, le parti
nazi remporta 37,3% des voix, devenant le plus grand parti politique
d’Allemagne. Les communistes (prenant des voix aux sociaux-démocrates dans un
climat économique en constante dégradation) remportèrent 14,3% des suffrages.
En conséquence, dans le Reichstag de 1932, plus de la moitié des députés
étaient des représentants de partis qui s’étaient publiquement engagés à mettre
fin à la démocratie parlementaire. Tous les partis traditionnels avaient perdu
des voix, à l'exception du Zentrum catholique, en faveur des partis
extrémistes.
Von
Papen s’avérant incapable d’obtenir une majorité parlementaire pour gouverner,
ses opposants parmi les conseillers du président Hindenburg l’acculèrent à la
démission. Son successeur, le général Kurt von Schleicher, dissolut une fois
encore le Reichstag. Aux élections suivantes, en novembre 1932, les Nazis
perdirent du terrain, avec un score de 33,1% des scrutins. Les communistes, par
contre, progressèrent, obtenant 16,9% des voix. A la fin de 1932, l’entourage
du président Hindenburg en arriva à croire que le parti nazi représentait
l’unique espoir de prévenir le chaos et la prise du pouvoir par les
communistes. Les négociateurs et propagandistes nazis contribuèrent puissamment
à renforcer cette impression.
Le
30 janvier 1933, le président Hindenburg nomma Adolf Hitler chancelier. Hitler
parvint à cette fonction, non pas par suite d’une victoire électorale lui
conférant un mandat populaire, mais plutôt en vertu d’une transaction
constitutionnellement contestable, menée par un petit groupe d’hommes
politiques allemands conservateurs qui avaient renoncé au jeu parlementaire,
qui espéraient utiliser la popularité d'Hitler auprès des masses pour favoriser
un retour à un régime conservateur autoritaire, voire à la monarchie. En deux
ans cependant, Hitler et les Nazis prirent de vitesse les politiciens
conservateurs et instaurèrent une dictature nazie extrémiste entièrement
soumise à la volonté personnelle du Führer.
… 2014, la plus grande faute revient à l'UMP, et sa stratégie de
droitisation à outrance inaugurée par Nicolas Sarkozy et Patrick
Buisson lors de l'élection présidentielle de 2007, et rééditée en 2012, avec
les appels du pied de certaines subtiles personnalités de droite, telles que Nadine Morano et Gérard Longuet, sous
l'œil bienveillant de Jean-François Copé. Et tant pis si cela déplaisait à une
partie de son propre camp.
Dans un discours extrêmement lucide, mais
aussi bien tardif, François Baroin a ainsi déclaré : "A trop courir derrière le Front national, on le crédibilise,
c'est indiscutable", en reconnaissant
que l'ex-parti majoritaire n'avait pas à "aller braconner" sur les terres du FN, car "on ne doit pas
s'éloigner du pacte fondateur" de l'UMP. Le FN a profité de cette
double crédibilisation menée de l'intérieur et de l'extérieur, ainsi que de la
situation économique exceptionnellement grave, pour entrer à l'Assemblée
Nationale. Il n’y a plus qu'à espérer que ce parti incapable de gouverner, aux
valeurs humaines parfois douteuses même si elles sont tues, ne
soit qu'une passade au Palais Bourbon.
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