mardi 29 janvier 2019

« Nous sommes le peuple »… Les manifestants de samedi dernier répètent leurs exigences : briser ou à tout le moins diminuer les limites juridiques que  la Constitution pose face à la démocratie illimitée !
    « Nous sommes aussi le peuple »…Parmi les contre-manifestants  de dimanche, Il y en a bien quelques-uns qui seraient prêts à limiter la liberté de manifester des premiers !Les seconds reprochent aux premiers leur « populisme ». Les premiers reprochent aux seconds leur « libéralisme » : vous nous trompez avec votre défense des formes de la représentation et des lenteurs de l’esprit constitutionnel.
    C’est étrange. Dans « libéralisme », il y a liberté. Dans « populisme », il y a peuple. Et les deux mots sont devenus péjoratifs…
    C’est le signe qu’un écart tragique se creuse entre le libéralisme et la démocratie. 
    La démocratie doit pourtant être libérale : le partage entre les différentes forces qui cherchent le pouvoir passe par l’exercice des libertés.
    Et elle a vite fait de devenir libérale et de revenir au despotisme. Car le despotisme n’est pas le contraire de la démocratie, il peut en être un des avatars. Il n’est pas besoin d’aller en Europe centrale. La France a connu plus d’une fois des pouvoirs qui, élus par les citoyens qui leur abandonnaient leurs libertés, pouvaient  affirmer : «  Je suis le peuple. »  

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