mercredi 6 avril 2022

 

Les rapports qui nous parviennent ce soir font état d’enfants violés, puis tués devant leurs parents. Je n’ose même pas partager les photos qui y figurent tellement c’est abject. Et nous, bien à l’abri, nous avons des débats sans fin sur le gaz et le pétrole, les armes qu’on doit ou ne doit pas envoyer à la résistance ukrainienne… Comment l’Histoire nous jugera-t-elle? Comment l’Histoire jugera ces dirigeants européens incapables de décider d’arrêter les importations d’hydrocarbures qui financent cette guerre? Et comment jugera-t-elle ces candidats à la Présidence de la République française qui ont érigé ce tyran fasciste en modèle politique et idéologique?


Massacres de Bucha: les tergiversations européennes ont assez duré, le moment est venu d’arrêter de financer la machine de mort du Kremlin, de mettre fin aux importations de gaz et de pétrole russes, d’augmenter nos livraisons d’armes aux Ukrainiens et de ne plus passer son temps chercher « une porte de sortie honorable » à Poutine. Nous avons abandonné les Tchétchènes, puis les Géorgiens, puis les Syriens, sans parler des opposants russes ou biélorusses, pour ne pas « provoquer Poutine » et ne pas « humilier la Russie ».
Ce n’est pas notre arrogance qui a nourri les élans guerriers du Kremlin toutes ces années, c’est notre faiblesse.
Face à un fasciste, toute compromission est une invitation à l’agression.
Face au fascisme, on résiste. Ou on est complice.


Un Oradour en Ukraine

BH Lévy 3 avril 2022

Cette fois, pas de doute pour BHL :

les Russes se conduisent bien comme des nazis.

Face au carnage de Boutcha, face à ces habitants aux mains liées, tués d’une balle dans la tête, leurs corps éparpillés dans la rue principale de la ville, on pense à Katyn. 

A un Srebrenica par balles. 

Au massacre de Raçak, au Kosovo. 

Et on pense à Oradour-sur-Glane et à ses 643 victimes tuées, en juin 1944, par un détachement de la Division SS Das Reich en route vers la Normandie. 

C’est toujours la même histoire. 

On nous fait l’affront ne nous résister ? 

Nous sommes impuissants à vaincre à la loyale, en respectant les lois de la guerre ?  

On se venge sur les civils. 

On punit les femmes et les enfants. 

Et, comme disait Bernanos en Espagne, on tue comme on déboise. 

Les hommes qui ont fait cela, ce n’est plus une armée, c’est une bande de criminels. 

Ce ne sont plus des soldats, ce sont des assassins lâches, probablement vaincus, et de sang-froid. 

Et ce n’est plus une guerre, c’est une boucherie.


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