lundi 13 juin 2016

La tuerie d'Orlando bouleverse un pays en pleine campagne



Cinquante personnes ont été tuées et 53 autres blessées par un homme qui a ouvert le feu dans une boîte de nuit gay d’Orlando, en Floride, dans la nuit de samedi à dimanche. Cette nouvelle tuerie de masse, la plus meurtrière jamais survenue aux États-Unis, a été qualifiée de crime de haine mais également d’acte terroriste par Barack Obama. L’attaque a été revendiquée par l’organisation de l’État islamique dimanche après-midi.
Worst Mass Shooting in U.S. History       " – la pire fusillade de masse de l'histoire des Etats-Unis. Il est normal que le "New York Times", et toute la presse américaine avec lui, souligne que le massacre d'Orlando est historiquement le "pire". On doit ce "pire" arithmétique à la décence et aux familles des victimes.
Mais dans l'horreur, tout est relatif. Ce "pire" remplacera-t-il celui de l'école maternelle de Sandy Hook, dont Barack Obama a confié qu'il s'était agi du pire moment de sa présidence ? Dans la hiérarchie du pire, combien de vies vaut une victime de discothèque face à un petit enfant ou un spectateur de cinéma ? Comparaisons nauséabondes qu'impose la répétition: la tuerie de masse est devenue le quotidien des Américains, un quotidien où, au-delà des variantes, un même fait revient encore et encore : l'usage d'armes à feu extraordinairement létales.
Cela paraît une évidence mais ça ne l'est pas. Les "terroristes américains", pour reprendre une appellation fourre-tout peu satisfaisante, "se tournent vers les armes à feu depuis le 11-Septembre parce que le gouvernement fédéral a supervisé l'utilisation d'explosifs et le commerce de matériaux pouvant être transformés en explosifs",









James Baldwin, un merveilleux écrivain Afro-Américain né dans les ghettos, qui affichait ouvertement son homosexualité, et dont toute l’œuvre est un sublime et magnifique combat contre la haine visant les Noirs, les homosexuels, les pauvres, la haine en général, m’est devenu un compagnon indispensable.
À propos de l’amour Baldwin avait ces mots merveilleux dans La Prochaine fois le feu, célèbre lettre à son neveu datant de 1966 :
"Love takes off masks that we fear we cannot live without and know we cannot live within.”
« L'amour arrache les masques sans lesquels nous craignons de ne pouvoir vivre, 
et derrière lesquels nous sommes incapables de le faire. »


"Mais j’espère surtout, mon fils, que lorsque tu aimeras qui tu aimeras, ce sera librement, tranquillement, sans même penser avoir recours à quelque masque que ce soit. Et que ce sera beau."

L'honneur du parti communiste est d'être une minorité,
 qui n'est malheureusement pas infime. 
L'honneur des homosexuels est d'être une minorité, 
plus importante que vous ne le pensez. 
                                              L'honneur des juifs est d'être une minorité.                                                                  L'honneur des gens intelligents et cultivés est d'être une minorité. 
L'honneur des belles filles et des beaux garçons est d'être une minorité. 
Quelle ruse sordide que de prétendre s'attaquer aux « minorités » !.
Propos secrets, Roger Peyrefitte



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