vendredi 25 janvier 2019

«Que dirait Macron si Mélenchon se proclamait Président après une manifestation ?»


«Que dirait Macron si Mélenchon se proclamait
Président après une manifestation ?»
(JLM n'était que 4ieme aux élections présidentielles)
Dans les rangs de La France insoumise, la chaotique situation vénézuélienne fait réagir. Jean-Luc Mélenchon a notamment dénoncé «un coup d'Etat d'extrême droite»
En France, lorsqu’on aborde la situation politique du Venezuela, forcément, à un moment ou un autre il est question de Jean-Luc Mélenchon. Le leader de La France insoumise (LFI) n’a jamais caché ses liens avec l’ancien président de la République, Hugo Chávez, une «source d’inspiration». Le député des Bouches-du-Rhône s’est rendu à plusieurs reprises à Caracas. «Ce qu’est Chávez ne meurt jamais. C’est l’idéal inépuisable de l’espérance humaniste, de la révolution», explique-t-il le lendemain du décès d’une des plus grandes figures sud-américaines des dernières décennies, en 2013.
Avec son successeur, Nicolás Maduro, c’est une autre histoire : un double jeu. Il a pris ses distances avec le régime, terminé les stages d’observations à Caracas, sans condamner publiquement la répression et la crise politique qui poussent des milliers de Vénézuéliens à s’exiler loin des leurs.
Pas question pour lui de crier avec la «meute». Jean-Luc Mélenchon explique à qui veut l’entendre que la situation est «complexe», qu’il n’y a pas d’un côté les gentils et de l’autre les méchants «Rapport très fort avec le peuple»


Lorsque Juan Guaido, le chef du Parlement du Venezuela, s’est autoproclamé président par intérim du pays, les regards se sont tournés à grande vitesse vers La France insoumise. Jean-Luc Mélenchon a très vite réagi. «Une tentative de coup d’Etat en violation de tous les principes admis jusque-là dans le monde après une élection».
Alexis Corbière, s’est replongé un instant dans le passé afin d’évoquer «l’inspiration» Chávez qui avait un «rapport très fort avec le peuple». Sur la situation actuelle, le député insoumis refuse de rentrer dans les «détails». «Trop long, trop compliqué». Il souffle seulement que le «coup d’Etat» n’est pas «légal» et qu’il risque de «déstabiliser toute la région». Comme souvent, La France insoumise en veut à Emmanuel Macron, cette fois elle lui reproche sa prise de position. Le président de la République a salué «le courage» des Vénézuéliens qui «marchent dans la rue» après l’élection «illégitime» de Nicolás Maduro lors de la dernière présidentielle, en mai 2018.
Dans la foulée, Jean-Luc Mélenchon lui a répondu : «Macron approuve la remise en cause de l’élection présidentielle… et encourage ceux qui manifestent contre le président élu pour le destituer, a-t-il commenté avant d’ajouter : Pas en notre nom ! Car pour Macron une élection démocratique est illégitime et un coup d’Etat d’extrême droite soutenu restaure la démocratie. C’est trop.» Eric Coquerel interroge : «Que dirait Macron, si après une grande manifestation, Jean-Luc Mélenchon se proclamait président ?»
Rachid Laïreche


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