«Que dirait Macron si Mélenchon se
proclamait
Président après une manifestation ?»
(JLM n'était que 4ieme aux élections présidentielles)
Dans les
rangs de La France insoumise, la chaotique situation vénézuélienne fait réagir.
Jean-Luc Mélenchon a notamment dénoncé «un coup d'Etat d'extrême droite»
En France,
lorsqu’on aborde la situation politique du Venezuela, forcément, à un moment ou
un autre il est question de Jean-Luc Mélenchon. Le leader de La France
insoumise (LFI) n’a jamais caché ses liens avec l’ancien président de la
République, Hugo Chávez, une «source d’inspiration». Le député des
Bouches-du-Rhône s’est rendu à plusieurs reprises à Caracas. «Ce qu’est Chávez
ne meurt jamais. C’est l’idéal inépuisable de l’espérance humaniste, de la
révolution», explique-t-il le lendemain du décès d’une des plus grandes figures
sud-américaines des dernières décennies, en 2013.
Avec son
successeur, Nicolás Maduro, c’est une autre histoire : un double jeu. Il a pris
ses distances avec le régime, terminé les stages d’observations à Caracas, sans
condamner publiquement la répression et la crise politique qui poussent des
milliers de Vénézuéliens à s’exiler loin des leurs.
Pas question
pour lui de crier avec la «meute». Jean-Luc Mélenchon explique à qui veut
l’entendre que la situation est «complexe», qu’il n’y a pas d’un côté les
gentils et de l’autre les méchants «Rapport très fort avec le peuple»
Lorsque Juan
Guaido, le chef du Parlement du Venezuela, s’est autoproclamé président par
intérim du pays, les regards se sont tournés à grande vitesse vers La France
insoumise. Jean-Luc Mélenchon a très vite réagi. «Une tentative de coup d’Etat
en violation de tous les principes admis jusque-là dans le monde après une
élection».
Alexis
Corbière, s’est replongé un instant dans le passé afin d’évoquer
«l’inspiration» Chávez qui avait un «rapport très fort avec le peuple». Sur la
situation actuelle, le député insoumis refuse de rentrer dans les «détails».
«Trop long, trop compliqué». Il souffle seulement que le «coup d’Etat» n’est
pas «légal» et qu’il risque de «déstabiliser toute la région». Comme souvent,
La France insoumise en veut à Emmanuel Macron, cette fois elle lui reproche sa
prise de position. Le président de la République a salué «le courage» des
Vénézuéliens qui «marchent dans la rue» après l’élection «illégitime» de
Nicolás Maduro lors de la dernière présidentielle, en mai 2018.
Dans la
foulée, Jean-Luc Mélenchon lui a répondu : «Macron approuve la remise en cause
de l’élection présidentielle… et encourage ceux qui manifestent contre le
président élu pour le destituer, a-t-il commenté avant d’ajouter : Pas en notre
nom ! Car pour Macron une élection démocratique est illégitime et un coup
d’Etat d’extrême droite soutenu restaure la démocratie. C’est trop.» Eric
Coquerel interroge : «Que dirait Macron, si après une grande manifestation,
Jean-Luc Mélenchon se proclamait président ?»
Rachid
Laïreche
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